Comme je t'aime

adriatique

Comme je l'aime, de tout mon cœur. Son sourire, son visage, sa voix, ses geste, son intelligence, sa beauté. Quand je pense à elle mon cœur s'enflamme, j'ai l'impression qu'il va sortir de ma poitrine, sauter sur la table. Ce cœur qu'elle m'a pris. Et cette boule dans mon ventre, en permanence. Impossible de m'en débarrasser.  Ca m'étouffe, je n'en peux plus.

Je fais les cent pas dans l'appartement, je n'arrive pas à me calmer. Elle me manque, comme elle me manque. C'est insupportable. Je n'arrive pas à détourner mes pensées de son corps, de ses mains, de mon bonheur quand je suis dans ses bras, de ce manque! De ce manque.

Pourquoi ? Pourquoi elle m'a abandonné ?  Pourquoi elle me fait souffrir ainsi? Je n'ai rien fait de mal ! Je n'ai rien fait de mal, je l'aime. Je veux son bonheur. C'est avec moi qu'elle est heureuse, je le sais.

Je jette un œil vers mon portable, encore. Et toujours rien de sa part. Ca fait plus de deux heures que je suis là, comme un lion en cage. Elle m'a oublié, l'égoïste.

Je n'y tient plus, dans ma tête je récite le numéro de téléphone comme un mantra. Et si je l'appelais, et si elle répondait. Quel bonheur d'entendre sa voix...

Elle m'a dit de ne pas le faire, elle est avec l'autre. Je le déteste!  

Combien de fois j'ai imaginé ma vie sans lui. Mon bonheur s'il n'avais jamais vu le jour. Elle serait tout à moi. A moi pour toujours. Et nous serions  si heureux tout les deux. Je l'aime tant. 

On m'a toujours abandonné, toujours. Depuis que je suis enfant. Des que je m'attachais à quelqu'un, il disparaissait. Je restais là, seul, dans un vide glacial, le cœur déchiré.

La vie est injuste. Lui, qu'est ce qu'il a fait pour elle ? Rien. Jamais rien  et pourtant elle l'aime autant qu'il est possible d'aimer. Elle l'aime plus que moi, malgré que je lui ai donné ma vie. Et elle l'aimera toujours plus que moi. Lui il s'en moque, il fait comme si de rien n'était, il ne se rend pas compte de la chance qu'il a . Elle se damnerai pour lui!

Arrête, ma tête, arrête de penser…

Je vais l'appeler, je ferrai semblant, je demanderai des nouvelles. Elle me croira.

 La sonnerie résonne dans le combiné une fois, deux fois… Répondeur... Je la hais ! 

Wikipedia, je relis encore le mode d'action de cette  foutu toxine. Provoque des hémorragies digestives massives. A forte dose, entraine  arythmie et arrêt cardiaque... Forte dose, oui, j'aurai du mettre une plus forte dose.  Ce serait déjà terminé. Indétectable, inodore. Introuvable, même à l'autopsie… Si seulement on en était déjà là. Mais il a fallu qu'il n'en boive que la moitié. Putain de gosse !

Seigneur, faites qu'on en soit vite débarrassé, qu'elle soit à moi, pour toujours. Ou tuez moi, mais ne me laissez pas dans cet état. Je n'en peux plus.

Le portable vibre, c'est elle!  Je laisse sonner une fois, deux fois… Contiens  toi, n'ais  pas l'air pressé. Elle ne dois pas voir qu'elle te rend fou.

-« Allo ? »

Silence au bout du fil, mais des sanglots. J'espère...

-« Il n'a pas survécu... »

Foudre, tonnerre, avalanche, le tout s'abat sur moi en une seconde. Je dois dire quelque chose…. 

-« Je suis désolé »

Elle parle, elle sanglote, je n'écoute pas.  Le téléphone à la main, je suis emporté dans un nuage d'endorphines . Elle réchauffent mon corps, décompriment ma tête.  Le bonheur, enfin.

-« Je n'ai plus que toi au monde maintenant »

-« Oui ma chérie.  Je t'aime. »

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