COMMENT FAIRE COMPRENDRE LE CHAGRIN QUE L’ON RESSENT A LA PERTE D’UN ÊTRE QUE L’ON N’A JAMAIS RENCONTRE EN CHAIR ET OS ?
Miren Elle
Gisèle, Faustine, deux êtres que je pleure aujourd’hui pour des raisons différentes mais tout aussi importantes. Je suis SÛRE que ce sont des êtres d’exception… Il faut faire des deuils virtuels me dit Willy l’infirmier. Il est marrant Willy mais mon chagrin lui, il n’a pas demandé à naître et il est là bien présent avec moi maintenant et je le traîne comme un boulet.
Il n’y a pas de mal à aimer, à s’attacher à des gens , c’est comme dans les livres, l’on s’attache à des personnages de papier et la fin arrivant, l’on sent bien que ceux-ci ne nous quitteront jamais même après avoir tourné la dernière page ou bien ramené l’ouvrage à la bibliothèque.
Et bien là, cela serait normal, mais en discussion sur nos ordinateurs, ça ne compte pas du tout ? Les vrais sentiments seraient-ils bannis de nos âmes dès lors que l’on clique sur notre « ami préféré » *j’accentue volontairement les termes pour essayer d’aboutir au fond des choses ?
Je pense que nos amis de papier sont aussi intenses que nos amis de clavier ; les manuscrits ont autant de valeur à mes yeux que des tapuscrits ! L’essentiel n’est pas là, l’essentiel est dans le sens qu’on leur donne et puis c’est ça qui devient une réalité tangible !
Là, le chagrin est tangible, il a bien un sens puisque il y a essence des choses…
Essences des choses, nectar de volutes de mots, de maux, d’amitié, de rires, de sourires esquissés oui… Le temps est témoin que ce n’est pas sale et cela ne doit pas automatiquement déclencher des rires sardoniques que d’échanger sentiments, et sensibilités communes via cette voie.
Ce soir, j’ai de la peine, j’ai des pensées envers des personnes que je n’avais jamais rencontrées certes, mais je pressentais que j’allais aller tout naturellement à leur encontre un jour c’était certain. Que c’étaient des personnes biens et bienveillantes et qui méritaient d’être connues. Elles m’ont beaucoup apportés, dans la littérature, dans l’art, c’étaient mes amies de Plume et d’Art. Elles me manquent, je voulais leur rendre un dernier hommage et leur dire que jamais je ne les oublierai.
En ouvrant ce document et vu le titre, je me suis douté qu'il s'agissait de Gisèle...bel hommage et mon coeur le partage !!!
· Il y a plus de 13 ans ·Pascal Germanaud
Je pense sincèrement que nous sommes loin du virtuel. Derrière les mots il y a les personnes, des personnes que nous apprenons à connaitre peu à peu, l'amitié se construit autour de ces échanges, et elle peut être très belle. Courage Miren, à toi et aussi à tous ceux qui ont eu la chance de connaitre une telle amitié !
· Il y a plus de 13 ans ·minou-stex
Quand les liens ne sont pas imposés mais choisis, les relations, virtuelles ou non, ont la même intensité... La douleur à la perte de l'une d'elle est la même.
· Il y a plus de 13 ans ·Très bien dit, Miren Elle. Courage en ces durs moments.
mls
Tu as tout compris...
· Il y a plus de 13 ans ·Miren Elle
A fleur de sensible Miren Elle...Ton texte parle si bien d'affect, on s'attache tant dans ces échanges là...Des êtres derrière les mots...L'absence est cruelle bien sûr et la peine réelle...
· Il y a plus de 13 ans ·mlpla