Conte érotique

Hervé Lénervé

A la Ferme, il y a des coqs, des dindons, des cochons, des chiens, des chevaux et il y a la toute fine Eglantine, vivant chez ses parents.

Eglantine est svelte, légère et agile pour son âge, trente ans, déjà. Elle se dit : « Il serait temps que je pense aux garçons. » Eh, oui l'éveil de la sensualité qui surprend tous les corps. Mais le problème, c'est qu'à la ferme, il y avait tout ce qui a été dit, mais des garçons, il n'y en avait pas. Pas plus aujourd'hui, qu'hier.

Il y aurait bien eu le petit René, à la rigueur, chétif, mal formé, un peu débile comme son père, pour dépanner. Mais il fuyait en criant comme un goret, dès qu'Eglantine l'approchait.

Donc, Eglantinne, vierge par la force des choses, se désespérait de trouver un garçon et même un homme à la rigueur, au point où elle en était.

Un postier, dans sa voiture jaune, s'était égaré parmi les terres désertée retournées à l'état sauvage. Il s'arrêta à la ferme pour demander son chemin.

Ce fut Eglantine qui lui ouvrit la porte, en négligé transparent.

Personne ne revit, jamais plus, le facteur, depuis et certains attendent encore leur courrier. Feignasses de fonctionnaires !

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