Conte pour grands enfants

menestrel75

Les 3 petites cochonnes
Il était une fois, en des temps très lointains,
Dans un pays charmant, où l'amour était roi,
Trois petites cochonnes, qui du soir au matin,
Rêvaient du méchant loup. Il était une fois…

Elles voulaient toutes trois, tirer la queue du loup…
Mais le bel animal n'en demandait pas tant !
« Je ne suis plus très jeune ! Trois cochonnes d'un coup,
Serait déraisonnable. Pour tout dire, épuisant… »


« Une seule suffira pour me combler, mesdames.
Et j'emmènerai celle qui saura me séduire.
Je vous demande donc de me montrer vos charmes,
Pour que, sans me tromper, je puisse bien choisir. »


Le marché était clair. La lutte s'engagea.
Et ce fut la cadette la plus prompte à agir :
Elle était culottée… Alors elle l'enleva,
Tout en se trémoussant et mimant le plaisir.

Sa fougue juvénile plut au loup fatigué,
Mais ce corps mis à nu ne pouvait le réjouir.
« Jeune fille ingénue pourquoi tout dévoiler.
Que me restera-t-il, ce soir, à découvrir ? »


Comprenant la leçon, la seconde cochonne
Prit le temps qu'il fallait - Et peut être un peu plus -
Pour choisir et vêtir une tenue friponne…
Elle était enfin prête, quand sonna l'angélus.

Mais pendant tout ce temps, notre loup attendait,
Tranquillement couché. Et que Dieu lui pardonne,
Il s'était assoupi, et gentiment ronflait,
Rêvant sans aucun doute, aux petites cochonnes.

Quand la belle revint, pouponnée, parfumée …
Elle trouva près du loup la troisième rivale,
Qui s'occupait de lui, penchée à ses côtés,
Caressant lentement la queue de l'animal.

Elle l'avait ranimé, lui glissant à l'oreille,
Des mots que seul un mâle à envie d'écouter.
Des mots crus, susurrés dans un demi sommeil.
Des mots qui aiguillonnent même le plus blasé.

Sa main aidant sa voix, en caresses précises…
Elle était devenue la maîtresse du jeu,
Et avait ajouté, en guise de cerise,
Au sommet du gâteau, un brin de mystérieux…

Car sitôt accomplie sa vaillante besogne,
La belle disparut comme rêve au matin,
Relâchant la queue molle, elle quitta sans vergogne,
Le vieux loup quémandant déjà d'autres câlins…

… C'est ainsi que s'achève cette histoire friponne,
Où la plus délurée prend la queue du mickey.
Alors mesdames, soyez, vous aussi polissonnes,
Car, comme notre loup, le mâle est ainsi fait.
« Il aimera toujours les petites cochonnes ! »
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