Conte sur Toi

stockholmsyndrom

La fin du monde est actée, décor post apocalyptique, des cataractes de sang dans le globe oculaire, sur la tapisserie de ton corps soyeux. Tu brilles au soleil, comme une carcasse pas encore rouillée, tu parles a Dieu, ooooh Dieu, continue, te répondra peut être. Les murmures du vent te donnent un avant goût de l'épopée qui t'attends, un piège, fournaise, agonie, quel joli mot, mise en abyme, la poésie craquelante du goudron fondant comme le caramel, et je regrette de ne pas avoir allumé un cierge, pas le calumet.

Je me suis tapé tous les récitals les récitals de la symphonie de ton cœur, et c'est comme crier dans une baignoire pleine de mélancolie funeste, ces soirs d'été ou j'aurai bien éclaté André Rieu sur son violon, ou le contraire, sans jamais laisser mes yeux d'absinthe biaiser ton cervelet zébré par les fêlures de ma hache magique.

Je t'ai presque tout donné, et tu m'as badigeonné de vinaigre de Xérès, tu m'as fait la peau a l'économe, écorces rances, tu vas payer pour ça, tu vas crever la bouche ouverte au beau milieu d'une danse de crotales chamanes, je serais le vent qui pousse la boule de paille, et tu te prosternera, la gorge nouée, la bouche sèche, je t'en supplie, je t'en supplie, ou est ton Dieu ?


Et je te pisserai dessus


Amen

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