L'univers déploie sa robe de couleurs, qui varie chaque soir : tu connais les nuages brodés d'or, aux formes bizarres qu'il est impossible de décrire : ( aussi un peintre pourrait les restituer sans pour autant les trahir en les créant les yeux fermés ) .
De son côté, le rêve ouvre les yeux , tes pensées ont quelque chose d'une voile flottant sous les cieux . Je vois comme une lune pâle dans laquelle tu t'es réfugiée, répandant sa lumière sur la lande, ainsi je pourrai imaginer que la nuit, accepte ton offrande.
Il reste encore un peu d'indigo du côté où le soleil a disparu ( une faible lueur s'attarde sur les eaux ) : - l'astre nous quitte avec un dernier salut, - .... je vois que tu m'invites à partager la nuit avec toi : hop j'embarque dans ton satellite pour un songe immédiat !
Tu as aussi écrit celui-là , je ne sais pas dire lequel je préfère :
Quelle est cette nature en nous, qui se dissout comme le bonheur, aventurier des couleurs ?
C'est dans un sommeil que se réveillent des teintes irisées qu'on ne peut imaginer autrement que sur une toile. La peinture s'y étale et le silence a même osé avoir l'épaisseur d'un baiser...
Je ne connais pas tes ciels embrasés, mais j'imagine les azurs posés sur les reflets de l'onde : - est-il une mer si profonde que jamais, elle ne retient les mauves du petit matin ?
Quand la journée dérive est-il possible que tu décrives le temps des couleurs infidèles, qui paraissent irréelles, tant elles sont changeantes, sur la danse du miroir d'eau, son amante ?
Tu peux fermer les yeux, mais voir se fondre les bleus, dans une aurore boréale : - en une sorte de cérémonial plongeant dans les verts aux voiles légers et éphémères.
Les teintes basculent, jusqu'en terres de Sienne : l'encre brune des terres lointaines, et par-dessus, le décor de crépuscules frangés d'or, les falaises en silhouettes, parées d'encres violettes.
Du Ventoux à Montmirail, il y a un jour, où ont basculé les murailles, La mer a enfanté des dentelles qui ont presque la consistance du sel, dressées dans l'océan des regrets comme un paysage abstrait.
Je peux sentir les profondeurs indigo, les empreintes délicates du pinceau, et des gris-lavande parfument les écharpes de brume, molles méduses en blancs de céruse.
Puis, toujours les yeux fermés, tu peux déchaîner les oranges, les diluer dans des replis obscurs là, où l'ombre dissimule ses blessures en supposant que les peindre suffit à les éteindre....
· Il y a plus de 5 ans ·L'univers déploie sa robe de couleurs,
qui varie chaque soir :
tu connais les nuages brodés d'or,
aux formes bizarres
qu'il est impossible de décrire :
( aussi un peintre pourrait les restituer
sans pour autant les trahir
en les créant les yeux fermés ) .
De son côté, le rêve ouvre les yeux ,
tes pensées ont quelque chose d'une voile
flottant sous les cieux .
Je vois comme une lune pâle
dans laquelle tu t'es réfugiée,
répandant sa lumière sur la lande,
ainsi je pourrai imaginer
que la nuit, accepte ton offrande.
Il reste encore un peu d'indigo
du côté où le soleil a disparu
( une faible lueur s'attarde sur les eaux ) :
- l'astre nous quitte avec un dernier salut,
- .... je vois que tu m'invites
à partager la nuit avec toi :
hop j'embarque dans ton satellite
pour un songe immédiat !
-
R
rechab
Tu as aussi écrit celui-là , je ne sais pas dire lequel je préfère :
· Il y a plus de 5 ans ·Quelle est cette nature en nous,
qui se dissout
comme le bonheur,
aventurier des couleurs ?
C'est dans un sommeil
que se réveillent
des teintes irisées
qu'on ne peut imaginer
autrement que sur une toile.
La peinture s'y étale
et le silence a même osé
avoir l'épaisseur d'un baiser...
Je ne connais pas tes ciels embrasés,
mais j'imagine les azurs posés
sur les reflets de l'onde :
- est-il une mer si profonde
que jamais, elle ne retient
les mauves du petit matin ?
Quand la journée dérive
est-il possible que tu décrives
le temps des couleurs infidèles,
qui paraissent irréelles,
tant elles sont changeantes,
sur la danse du miroir d'eau, son amante ?
Tu peux fermer les yeux,
mais voir se fondre les bleus,
dans une aurore boréale :
- en une sorte de cérémonial
plongeant dans les verts
aux voiles légers et éphémères.
Les teintes basculent, jusqu'en terres de Sienne :
l'encre brune des terres lointaines,
et par-dessus, le décor
de crépuscules frangés d'or,
les falaises en silhouettes,
parées d'encres violettes.
Du Ventoux à Montmirail,
il y a un jour, où ont basculé les murailles,
La mer a enfanté des dentelles
qui ont presque la consistance du sel,
dressées dans l'océan des regrets
comme un paysage abstrait.
Je peux sentir les profondeurs indigo,
les empreintes délicates du pinceau,
et des gris-lavande parfument
les écharpes de brume,
molles méduses
en blancs de céruse.
Puis, toujours les yeux fermés,
tu peux déchaîner les oranges, les diluer
dans des replis obscurs
là, où l'ombre dissimule ses blessures
en supposant que les peindre
suffit à les éteindre....
...RC 31 07 2018
Susanne Derève
A ajouter à la collec !--as tu vu que j'ai publié notre suite "côté ombre", comme article, sur le blog ?---- bisous
· Il y a plus de 5 ans ·rechab
Bel exercice de transcription, la difficulté étant d'écrire avec les yeux fermés.
· Il y a presque 7 ans ·Alain Balussou
écrire les yeux fermés ... il me semble qu'il vaut mieux garder un œil ouvert ..en toute circonstance
· Il y a presque 7 ans ·Susanne Derève
surtout quand il s'agit de peinture ...
· Il y a presque 7 ans ·rechab
:)
· Il y a presque 7 ans ·Susanne Derève
Très joli, l'envie d'aller voir... tout de suite !
· Il y a presque 7 ans ·li-belle-lule
Bienvenue !
· Il y a presque 7 ans ·Susanne Derève
Magnifique description !
· Il y a presque 7 ans ·Louve
merci beaucoup, c'est toujours un plaisir que vous veniez me lire
· Il y a presque 7 ans ·Susanne Derève
Très joli! Je m'imagine la scène!
· Il y a presque 7 ans ·guegueette
et vous me semblez avoir beaucoup d'imagination :)
· Il y a presque 7 ans ·Susanne Derève