coupable d'indifférence

lanimelle

Coupable d’indifférence.

Tu vois c’est juste une affaire d’angle.
Du point de vue du ciel.
Rien a changé.
C’est juste comme hier et pourtant.
Je vois à l’endroit.
J’ai tiré un trait sans le vouloir, sans y croire.
Vif.
Rapide.
Tranchant.
Un écran de cinéma coupé au couteau dans la diagonale.
J’avais pourtant essayé d’arracher.
De mâcher nos sangs jusqu’au jus.
De pleurer toutes ces putains de larmes de souffrance.
Jusqu’à la déshydratation de moi, de toi, de nous.
Même après ce cap là.
Quand tout n’a plus de sens que seul compte le voyage de nos langues.
Que nos souffles qui se meurent de ne pas se sentir.
De ma peau qui ne bandent que de ton odeur.
Après cela, je croyais qu’il n’existerait rien d’autre.
Plus rien qu’une symphonie fade ou les secondes éjaculent des soleils noirs.
Après cela il vient encore une autre vague.
Un rouleau qui passe, large et lourd.
Une émotion tellement attendue.
L’indifférence.
La tristesse d’un souvenir sans doute.
Une danse ou je fais voler les volants de ma jupe de femme.
Je deviens une derviche tourneur qui déploie ses ailes.
Ses longues plumes de sang et de nuit.
Ainsi la distance de nos peaux se rétractes.
Nous devenons séparés.
De corps.
De voix.
D’aura.
Nos réseaux ne s’alimentent plus.
Nos râles se meurent dans un silence si doux.
Que toute musique ne pourraient interrompre le chant des sirènes de mon âme.
Partie gagnée.
Merde le flash n’a pas marché!
Pas grave, j’ai le négatif  des séquelles tatoué sur la nuque.

L’animelle

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