Criquets.
eukaryot
Comment je me renouvelle, moi? Avec ce quotidien qui fait rien qu'à être prosaïque, hein. Répétition, je me suis rendu compte hier que je croyais fermement être en poste depuis quatre semaines, ça en fait à peine trois. A peine. Alors, comment qu'on le défie le temps, de passer plus vite? Il sait qu'il est cap, il a rien à prouver, le temps, et toi, t'as tout à perdre à lui courir après, ou devant,
C'est rigolo les gens qui s'agitent trompette flutiaus dans tous les coins et les canards ça caquète et craquèle court, court, vite, car raté, car mauvais, car connard, oh que c'est laid, que c'est laid! Ca s'agite en traînant sa gueule de vingt pieds de long sans même marcher dessus, ça serait rigolo au moins, et moi je pense à ce soir où je vais te rejoindre et naviguer à nouveaux tout le long de tes avant-bras, m'enfin, c'est pas encore hein. Il doit rester quelque chose comme trente trois minutes, je fais cadeau des secondes, elles passent toujours après, même si ce sont les plus rapides.
En parlant de rapide, en v'la un qui doit dévaler en permanence, on voit même plus ta cravate chef! Alors, tu cours où comme ça, avec ta gueule farcie pivoines chili la chiasse!? Encore des rapports, et les mails marchent pas alors forcément c'est toi qui marche t'es même le premier marcheur de ce lieu, rends toi compte, rends-toi, t'es cerné mec, tout autour, ils s'agitent trompettes flutiaus, et toi t'es le premier tambour! La blague, alors que lui assis te regarde s'allume son cigare acheté avec les sous qu'il a compté, tes sous qu'il compte et toi tu continues à te raconter qu'à force de marcher, ça va venir, ça va marcher, pas vrai? T'as combien de millénaires à crédit sur ta pelisse de raclure? Ta béhème que tu largues comme un crachat sur le parking au matin, à côté de l'autre poubelle du connard d'au dessus, à côté du tas de boue toute options du connard en chef, hein? Je me marre à vous regarder tous convulser et gésir au sol même s'il s'en branle, moi je compte les cadavres que vous planquez sous vos chapeaux.
Terriblement acide ! Une écriture qui me plait beaucoup !
· Il y a plus de 13 ans ·la-tete-en-neige
La vie au fil des ombres, un couperet affûté, acidulé, presque rongeur. J'aime beaucoup (encore).
· Il y a plus de 13 ans ·charlotte-laquiche
Vrai que sous le chapeau du quotidien les corps se décomposent bien vite...
· Il y a plus de 13 ans ·manonlou