Cruelle Réalité

condamnes-a-etre-libres


Les frissons s’agrippent à mon dos tels de fichus insectes ; ils fourmillent, remontent et m’envahissent.
C’est la tristesse, c’est le froid. C’est la peur. C’est toi.
J’ai perdu la capacité de persévérer, je remue mes mots et mes pensées. J’agis, sans véritable intérêt – tout cela ne me fera pas avancer.
Factice, la vie est terreur, elle vous enveloppe dans son voile d’absurdité et sans cesse vous vous débattez.
Pauvre moi, pauvres fous, il n’y a rien à faire. J’ai hurlé, vous savez, j’ai essayé de déchirer cet infâme tissus ; cela n’a fait que me perdre davantage, je suis plus libre mais plus étouffée.
Qu’y a-t-il de plus désespérant que de ne plus avoir la force de changer ? Je parait condamnée à m’apitoyer, moi et moi seule, dans des mots ingrats envers ma naissance. Des mots que j’ai appris à ordonner, mais diable, je ne suis pas la seule à avoir cette capacité !
Je suis une chose faible. Une erreur.
Ils sont tous meilleurs. Et mon esprit n’est qu’illusion.
Je voudrais des ailes. J’ai écopé d’ardents tisons.
Ils me brûlent et me narguent.
Ils consument mes rêves et je jalouse, ils sont brillants.
Et pendant que ma conscience se targue, les autres vivent, vraiment.


(Merci d'avance pour votre note et votre avis, j'en ai besoin pour avancer)

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