Cuisses anatomie...

Jean Claude Blanc

                      Cuisses Anatomie

 

Tant qu’on est jeune, plein de malice

Songe pas à mal, mais notre vice

On considère les gonzesses

Selon qu’elles tournent bien leurs fesses

Dans mon lycée, comme les copains

Je me regonflais le serin

Me demandant à quoi ça tient

D’être amoureux des arrières trains

Y’avait chaudes cuisses, toute désignée

Une nana peinturlurée

Sa mini-jupe échancrée

A faire bander les empotés

Encore m’obsède la chair fraîche

Ce qu’on voit pas, on l’imagine

De convoitise, souvent on pèche

Sexe à la diète, fait triste mine

Y’a des sirènes, plus que parfaites

Qui sont bâties comme des machines

Drôles de potiches, pour faire la fête

Mais ne sont guère coopératives

Quand je détaille une femme

Je lorgne d’abord ses petites cannes

Mollets douillets, à talons hauts

J’ai fait mon choix, rien de plus beau

Jupes moulantes, dessinent les formes

En un instant, tout se transforme

On peut zieuter mais pas toucher

On se contente de loucher

Je n’ai aucune préférence

Toutes les gueuses sont bonnes à prendre

Malingres, obèses, ciselées

Seule l’harmonie, peut décider

Carrure d’athlète sur frêles guiboles

Même si t’inverses tous les rôles

Charme rompu, manque de bol

On passe à d’autres fariboles

N’aime pas les femmes, en pantalons

Car elles ressemblent à des garçons

Cachent leurs quilles étriquées

De peur d’être démasquées

L’anatomie, de bonne facture

J’ai mon avis sur la question

J’en ai connu des aventures

Toujours déçu mes illusions

Je vais tout vous décortiquer

Pour me séduire, je prends le pied

A commencer par les petons

Doivent être menus, doux et mignons

Jambes galbées mais bien moulées

Avec genoux bien assemblées

Un bel ensemble proportionné

Comme un tableau plein de reflets

Mais au-dessus, ça se complique

Pour faire prendre la mayonnaise

Faut des cuisseaux à l’identique

Bien trop souvent, y’a un malaise

Cuisses de gazelles, top-modèles

Justes musclées, pas trop quand même

Pour faire bander, les infidèles

Faire oublier, la mi-carême

D’un pas alerte, fière donzelle

Montre ses cuisses, sans peu ni trop

Ce sont souvent les plus rebelles

Car elles nous font marcher au trot

Ne suis qu’un voyeur amateur

Mais affamé de ces splendeurs

Tiens mon pinceau à ma façon

Pour rendre hommage à mes guenons

Comme tout mâle, avide d’attraits

Le loup sauvage est aux aguets

Des demoiselles de beauté

Qui se pavanent le cœur léger

Je reviendrai sans doute un jour

Vous les décrire par le haut

Les belles cuisses, je chasse à courre

Curieux veneur, c’est mon défaut

Petite sœur, mignonne à souhait

Grâce à tes pattes, t’as du succès

La volupté nous vampirise

Fais gaffe aux hommes, sont sous l’emprise

Pas fous d’amour, ton cœur, méprisent

JC Blanc                 mai 2013

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