les copains du bar

Jean Claude Blanc

  Les Copains du bar

 

On n’était pas du genre blaireau  la7, ré

Que l’on arrose avec de l’eau   

Qui se suffisent de Saint-Yorre    mi7

De flotte qui dort

On n’était jamais en retard      sol

Au rancard de chez Ricard     fa#

Nos journées finissaient tard   sim, mi7

Accoudés au bar              la7, ré

Même si des fois on était mûrs

Pour le boulot on était durs

Laissant derrière, branleurs cossards

Indignes flémards

Fallait bien mouiller le maillot

Pour un pote qu’en avait plein le dos

On terminait toujours très fort

Sur un coin de bar

On n’était pas que des lumières

On s’engueulait mais sans colère

Nos amitiés au fond du cœur

Sans aucun remord

Entre nous pas de chichis

Ni d’éternels repentirs

Tape sur l’épaule, pour vivre plus fort

Un canon d’abord

On n’avait rien de petits saints

On connaissait pas le latin

Notre patron Saint-Emilion

Unique dévotion

Quand on avait un coup dans le nez

On se mettait à dégoiser

Sur les nichons de Marie-Laure

Toutes voiles dehors

Des fois y’avait quelques bagarres

Pour des reproches vexatoires

Toujours on connaissait ses torts

Jamais bien méchants

Même quand un mec, se renfermait

Avec lui on venait plaisanter

Tous les gros bras, les fiers à bras

Y mettaient les formes

Dans le café de l’Aubépin

Chaque soir, même tôt le matin

Un verre de blanc plein à ras bord

T’attendait encore

Si l’un manquait au rendez-vous

On se faisait mauvais sang fou

Dans le bourg on fouinait partout

Et s’il était mort…

Dans son gourbi, sacré coquin

Lui, il baisait comme un lapin

Oublié l’heure de l’apéro

Servi bien au chaud

Mais requinqué comme un taureau

Il délaissait sa petite cocotte

Pour retrouver tous les costauds

Couvert de bravos

On était tous un peu vantards

Des aventures plein les placards

Histoires de cul, bien entendu

A qui la plus grosse

On se disait finalement

Que ça n’était que boniments

Pour faire rêver, l’alcool aidant

Et passer le temps

Aux élections de la Mairie

On avait tous notre avis

Occasion de se retrouver

Aucun parti pris

On s’en foutait d’économie

D’Europe, Hollande et Sarkozy

Des enfoirés, des culs bénis

Prêts à t’enfiler

Des pastagas, j’ai aligné

Mes préférés, bien dégustés

Sont ceux trinqués avec mes potes

Qu’étaient pas de la haute

Faut dire qu’on était tous du pays

Des frères d’armes, nostalgiques

Notre journée réconfortée

Au bar abreuvoir

  

                JC Blanc                      juin 2012

(Sur une musique de Brassens : Les Copains d’abord, accords guitare

  • j'aime bien lorsque que l'on réécrit les paroles de chansons connues, celle est très bponne et je suis sûr que Jojo l'aurait appréciée

    · Il y a environ 12 ans ·
    Mariage marie   laudin  585  orig

    franek

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