Dans l’ombre du jardin
_aylden_r
Dans l'ombre du jardin,
Les dalles dansantes
Empourprent les douces statues de marbre,
Et la jeune Vénus se cache, derrière l'arbre,
Du brâme courtisan aux mœurs indécentes
Dont la Croix s'abreuve à
La source apostolique
Aux couronnes de jasmin.
Mais pudique, la flèche
Décochée en murmures
Se glissa dans la brèche,
Et susurra amusée,
Tous ces doux gentilices,
A l'oreille du lys,
Pour le moins désarmé
Devant quelques mots mûrs.
Bientôt cœurs et seins croisés
Reforment dans le jardin,
Ombragé,
La délicieuse épave humaine
De jasmins,
Dont les flancs aphrodisiaques,
Sont dignes du plus indécent procès
Et face auxquels même le Juge du Bon Goût
Se couche sans peine
En oubliant les quelques loups,
A la vue des androcées dionysiaques
Et des épaules dénudées
J'aime les images utilisées. J'aime ce poème. Merci :-)
· Il y a presque 4 ans ·azraelys
Ces statues dans le parc, que l'on croit sages...
· Il y a presque 4 ans ·rechab
C'est qu'elles ne sont plus habituées à être contemplées, ni à être témoins de la chasse aux faveurs des courtisans... Ou peut-être qu'elles se souviennent parfois des mains qui ont sculpté leur peau de marbre...
· Il y a presque 4 ans ·_aylden_r