Dansant sous son voile

[Nero] Black Word

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Elle dansait avec son voile orange, baignée dans la lumière qui passait par la fenêtre. Ses pieds nus se baladaient partout sur le tapis, faisant grincer les planches de bois. Moi je suis là, assis dans mon fauteuil, et dans l'obscurité, à la regarder danser.

Son voile est presque transparent au soleil, son corps devient une ombre qui s'anime sur sa propre toile. Ses formes se dessinent et s'effacent, apparaissent et disparaissent à chacun de ses gestes, de ses pas.

Le soleil, passant entre ses longs cheveux, illuminait les contours de son visage. Ses yeux me cherchaient dans la pénombre. Son regard était un peu coquin, un peu pétillant, débordant de gentillesse. Elle me souriait. Son sourire dansait comme son corps. Mes yeux avaient beau être à moitié fermés, presque indiscernable dans le noir, ils ne loupaient pas un instant de ce spectacle.

Un ange, une nymphe, un mélange des deux, une artiste, ... Je cherchais tout ce qui pouvait la désigner, elle et sa beauté. Elle allait sur la gauche, sur la droite, se retournait. L'ombre de ses formes m'hypnotisait.

Elle s'immobilisa, sa main passa sur sa jambe, remonta lentement, passant sur sa hanche, sur son ventre, entre ses seins, s'arrêta devant son visage. Elle la tendit devant ses lèvres, m'envoyant un baiser imaginaire. Mon cœur se réchauffa par son geste.

Sa danse semblait s'échapper du temps. Plus elle dansait, plus la lumière par la fenêtre s'approchait de moi sur le sol, telle une vague chaleureuse venue noyer le froid de l'obscurité. Elle me regardait, me souriait, dansait, m'embrassait encore par les airs. Elle me cherchait dans le noir. La lumière me toucha les pieds.

Mon corps, mon être, se réchauffait graduellement. Elle quitta l'espace du tapis et s'approcha, toujours en dansant. Mes yeux s'ouvrirent davantage, je me redressais dans mon fauteuil. Elle caressait son corps, étendit ses bras, ne me quittait pas des yeux.

Elle se pencha sur moi, sa main finie par toucher la mienne, un frisson me déchira la peau. Mon corps redressé, prêt à me lever, mon visage à présent près du sien. Elle caressa ma joue, sa chaleur m'envahit lentement. Elle approcha ses lèvres, effleura délicatement les miennes, avant qu'elle ne se relève.

D'un coup, elle m'entraîna avec elle. M'extirpant de la pénombre, elle me baigna dans sa lumière. Je me retrouvais dos au mur, à côté de la fenêtre, elle me retenait tout contre elle. Elle fit tomber mon jean avec habileté, je relevais son voile. Sa jambe caressa la mienne, montant lentement. Elle m'embrassa, je sentais sa fente contre mon sexe. Sa jambe termina son ascension.

Passant mes bras autour d'elle, laissant faire son habilité, elle me fit entrer en elle. Nous dansions ensemble. Elle fit déborder ses baisés dans mon cou, sa main sur mon torse, elle me dévorait pendant que son bassin bougeait. La laissant mener la danse, je profitais du plaisir qu'elle m'offrait.

Elle finit par se retirer lentement, fit voler son voile dans le décor, avant de s'asseoir sur le bord de la fenêtre. Je m'approche d'elle, elle me regarde avec autant de désir que celui que j'éprouve. Je la serre tout contre moi, elle m'entrave entre ses jambes, je caresse son dos, elle m'embrasse tendrement, mon membre entre dans sa fente.

Sous le soleil, se couchant lentement, je deviens maître de notre danse au bord de cette fenêtre. Je l'embrasse avec passion, sa bouche, son cou, sa délicieuse poitrine. Elle me sert tout contre son corps, en demande toujours plus, ses mains percent ma peau de glace, je continue d'entrer et de sortir en elle.

Cette danse s'emplit de frénésie, demandant toujours plus de plaisir, sa prise sur moi se resserre comme un serpent, j'accélère mes mouvements. On s'embrasse, se caresse, s'enlace, s'empresse. Nous nous découvrons encore, se réchauffons, intensifions nos efforts, nous nous embrassons.

Nous nous regardons dans les yeux, elle me sourit joyeusement. Mon cœur bat contre le sien, sa peau contre la mienne, mes lèvres s'étirent dans un sourire complice.

Le soleil se couche, il n'y a plus de lumière dans notre horizon. Juste nous, serrer l'un contre l'autre, à nous embrasser.


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