De feu et de glace

Mon sang ne fait qu'un tour, et ravage mon corps,

Je n'en peux plus. Je suis assoiffé, j'en veux encore.

Et toi, tu te tiens devant moi, dans toute ton insolence,

Me plongeant dans un abîme proche de la démence.

C'est une torture de chaque instant. Pourquoi ?

Parce que je te veux, toi, et uniquement toi ?

Peut être, je ne suis qu'un homme après tout,

Victime de ses sentiments et de son courroux.

Je t'aime, je te hais, je te désire, tu me révulses.

Tu résides dans la moindre partie de ma chair,

Comment puis-je te déloger ?

Tu représentes un morceau de mon âme déchirée,

Comment te réduire en poussière ?

Je t'aime, je te hais, je te désire, tu me révulses.

Je rêve de toi la nuit, lorsque les étoiles au firmament,

Déversent leur lumière sur le monde des vivants.

Je t'aime et je te hais.

Penses-tu à moi de la manière que je le fais pour toi ?

Non évidemment. Je ne crois plus, j'ai perdu la foi.

Je te désire et tu me révulses.

Adresse moi la parole au moins, juste un seul mot sortant de ta bouche délicieuse.

Je t'aime, je te hais, je te désire, tu me révulses.

Je t'aime, je te déteste, je te veux, tu me dégoûtes.

Pourquoi suis-je prisonnier, enchaîné à toi ?

Je n'ai pas demandé à éprouver quoique ce soit.

Je n'ai pas cherché à déposer mon cœur à tes pieds,

En te regardant le briser.

Tu y as, semble-t-il pris du plaisir.

Et intrinsèquement moi aussi.

Je ne voulais pas t'aimer. Je préfère aimer te détester.