De l'aliénation mystique

De ces asiles aliénés par leurs fous, des clous dans les mains de la paix, de ces nez qui se mouchent dans l'immensité en crachant des tombes d'apôtres évidées!

De ces couches inchangées de fange qui pourtant ont vu naître les secrets, où la misère même mène à être éveillé en cette Terre qui tourne autour de mille soleils égorgés... de longs discours et belles phrases qui auront l'espoir d'être un murmure dans l'espace, non d'une seconde en moins de temps ils viennent et puis s'effacent.

Nous laissons dans nos traces, pour le passage d'autres hommes, les sillons que chacun emprunte à son usage, et toujours l'on se réclame du message la bonne traduction.

Simple et délectable : sort la fleur délicate d'un fumier que l'on pensait abomination, vit-elle royale sur sa colline un idylle respectable, des pétales en cime, merveille et contemplation.

Cela jusqu'à ce qu'elle ne fane sur son hôtel et ne regagne l'union, compagnon désertique quand son âme s'en remettra, loyale... parmi les sans-âges où l'absence des sens montre la voie.

Du regard sans obstacle qui n'est pas que réticence, du comprendre faisant son oeuvre en chaque instant, du Tout qui inonde et irradie les pores au plus dense!

En nos regards la laideur est illusion, commotion maladive qui enivre d'erreur et éloigne ton bonheur du seul des vivants : pour toi, veuf, c'est ton coeur, que tu ôtes de la prison des gagnants.

Du disciple qui chemine dans la brise où a éclos cette fleur, tempête impétueuse qui tire et mystifie jusqu'aux limites de l'esprit en mission, jusqu'aux bises des abîmes où ruisselle l'élixir des splendeurs de ce monde.