De l'amour à la mer

J'ai toujours associé l'amour à la mer.
Les hautes vagues qui se chevauchent et qui se brisent successivement sur une plage.
C'est comme l'amour, l'amour comme on le connait, comme on le vit.
La force des vagues qui montent, qui sont hautes et grandes comme le sont les sentiments, comme notre coeur qui se soulève.
Ca peut être agréable ou non.
Se faire porter par les vagues, flotter en douceur sur l'eau, tout oublier, ou bien se faire emporter et couler, ne plus rien entendre et ne plus rien voir.
Les hauts et les bas en amour sont comme la marée : l'eau fait des va-et-vient, lorsque c'est la marée haute, c'est alors la passion, l'amour fou, indescriptible, plus fort que tout.
Mais lorsque l'amour s'envole, la marée devient basse, elle perd toute sa force et se retire.
Et l'horizon c'est l'avenir : il va loin, trés loin, on ne sait pas combien de temps on va mettre à arriver au bout et ce que l'on va trouver une fois arrivé.
C'est exactement pareil pour l'amour.
Dans combien de temps l'amour va-t'il frapper à notre porte ou bien quand va-t'il cesser un jour ?
Pourquoi les gens heureux ou malheureux en amour vont toujours prés de la mer ?
Parce que je pense que c'est là que notre coeur se vide, là que nos sentiments se jettent au fond de l'eau.
La mer est plus forte que tout.
Je crois que c'est pour ça que j'ai toujours aimé la mer, être seule face au vent et regarder les vagues, en fixer une jusqu'à ce qu'elle s'écrase, et recommencer avec une autre, ainsi de suite pendant des heures...
Les sirènes sont des femmes dont on a brisé le coeur et qui ne veulent plus entendre parler d'amour et préfèrent vivre seules au fond de l'océan. 
Au fond, certaines d'entre nous sont peut-être des sirènes cachées..