Défaillance ambrée

crownedclown

Le creux nocturne prend ses marques et s'impose lourdement à la résonance de l'horloge, chantant une fois.

Ce gouffre abyssal qui avale tout son, toute image, tout souffle quelconque.

Le silence, le mutisme, les portes du sommeil.

Hurler à la renaissance du soleil ?

Que néni mon cher, seule récompense que cet oiseau noir et étrange murmurant. Un corbeau, un ami du dehors qui ressasse les memes mots qu'il y a un siècle. "Plus jamais".

Douce douce mélancolie, tousse tousse chagrin.

Le silence avale, m'avale et sans effort je me laisse étouffer dans cette pièce obscure.

Une fleur voudrait-elle sourire en gage d'amour ? Mais mon nouvel ami volatile me violente ; "Plus jamais".

C'est une tache de sang et une porte qui grince, c'est la folie de mes mots d'une langue qui me brule et de mes doigts lacérés.

De nouveau une vérité noyée dans l'absinthe de mon coeur, un océan pourri.

Je suis perdu dans mes propres mots et envies, dans le regard de mon ami le corbeau, dans le noir. Mais ?...

Ce ciel lourd qui suffoque au-dessus de mon visage qui m'aveugle et cette Lune dangereusement sensuelle, je lui ferai bien l'amour tant j'ai envie d'elle...

Si je transformais ceci en lumière la vérité ne serait qu'une trace de rouge à lèvres dans mon cou.

Les heures du vide mental, l'unique et véritable objectivité du miroir.

Douce douce mélancolie, tousse tousse chagrin.

Aura-tu du retard en me poignardant ?

Après tout, ce ne sont que quelques malheureuses heures, quelques mensonges d'un calme affolant, quelques divagations des contraires."Plus jamais" dit l'autre perché...

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