c'est à l'aube fiévreuse assommée de lumière
que s'étiolent les ombres et les cendres légères
les amoureux s'éveillent au ciel couleur de pierre
renaissance nouvelle – lancinante chimère
c'est au milieu du jour, au zénith blanc glacial,
que les couleurs d'hiver s'envolent en dentelles
et gèlent le béton de leur éclat trop pâle
et veinent d'encre bleue l'amour des cœurs rebelles
c'est au soir déjà sourd aux tourments des nuées
que le soleil d'or blanc s'enfuit, évanescent,
et se coule en lambeaux au firmament bleuté
mêlé des éclats flous d'embruns opalescents
c'est à minuit volé, dans les blanches noirceurs,
que se diluent les rêves en pluie de myosotis –
elle ruisselle en silence et glisse avec langueur
sur les cœurs amoureux que seule la nuit tisse
https://youtu.be/GfPVM5dFlp8
· Il y a plus de 7 ans ·enzogrimaldi7
quel joli poème ! Des phrases si ciselées ...
· Il y a presque 9 ans ·Louve
Merci beaucoup, Martine !
· Il y a presque 9 ans ·cirrusminor