Dépendance.

mamselle-bulle

C'est comme une drogue, voilà que ça me reprend.

Je suis ici, là ou ailleurs, prise de tremblements.

Incapable de me concentrer sur autre chose que sur ça.

Focalisée sur l'envie de rentrer chez moi.

L'heure tourne au ralenti et je trépigne d'impatience.

J'ai envie de crier ou d'improviser une danse.

Le week end approche à grands pas.

Et moi je dois encore rester là.

L'heure du départ arrive, je me précipite.

Je ne tiens plus, vite, vite.

C'est limite si je tape pas un sprint dans la rue.

Si j'bouscule pas des gens tellement je ne tiens plus.

J'arrive devant ma porte, sourire aux lèvres.

Pleine d'énergie malgré la crève.

J'attrape mon PC et tape dessus.

Les mots sortent de façon décousue.

J'ai pas le choix chui dans un engrenage.

Cette addiction ne passe pas même avec l'âge.

L'écriture c'est ma drogue, mon exutoire.

L'encre c'est mon sang du matin au soir.

J'ai soulagé ma dépendance, je me sens vidée.

Maintenant mon clavier peut se reposer.

Merci aux mots pour ce qu'ils m'apportent.

Grâce à eux je me sens bien plus forte.

C'est mon arme, ma façon de m'exprimer.

Mes rires, mes pleurs, ma façon de gueuler.

Sans ça je sens bien que je serai perdue.

Pour que j'arrête d'écrire, il faudra qu'on me tue.

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