Dépendante

nelopee

Maussade et à bout de forces je m'imagine tomber à tes pieds, m'écorcher les genoux et racler la terre avec mes ongles. Rien que pour que tu oses enfin daigner poser ton regard sur moi. 

J'ai abandonné la lutte contre moi-même. J'ai juste besoin que tu me montres le chemin. Tu es mon rocher. Je dois m'y raccrocher d'une force désespérée. Écrase moi de tout ton poids. Je veux me fondre en toi.  Protèges-moi je t'en prie. La solitude me dévore, je ne peux plus vivre ainsi. Je suis prête à te donner mon cœur, mon corps, mon esprit ; tu peux tout m'arracher. Vas-y, mon amour, c'est à toi, je ferais tout ce que tu voudras. Tu m'as désormais : je l'avoue tout haut, je t'appartiens. Non, ne me tourne pas le dos. Embrasse-moi encore une fois. Je crève de sentir ta peau collée tout contre moi. Seulement une nuit ou un jour sous les draps. J'implose, j'explose, s'il-te-plaît délivre moi.

Le sourire aux lèvres et les yeux toujours fuyants, tu restes sourd à mes appels muets.

J'ai trop d'amour à donner, jamais je n'en ai reçu assez. Jamais on ne s'est battu pour m'avoir, non. C'est toujours moi qui ai courbé l'échine pour me faire accepter. En une seconde d'attention j'arrive à m'attacher pour l'éternité. Je me retrouve liée à l'autre sans qu'il ne le sache, au point d'en rêver à l'excès. Je ne recule jamais dans mes illusions vaguement romantiques car elles me confortent un minimum dans mon esprit dégénéré. Tout en sachant que ce bonheur ne sera jamais mien. Je reste persévérante dans l'improbable voué au malheur. 

Qu'est-ce que je vaux ?
Pourquoi je ne vaux pas assez pour que tu me cours après ?
“Comment tu veux qu'on t'aime si tu ne t'aimes pas ?”.
J'en sais rien, pourquoi vous ne dites pas plutôt pourquoi je devrais m'aimer ?
- Ewelina S.
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