Deux drôles d'oiseaux, deux drôles de plumes, Cinquième Note

vert-de-grisaille

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« Cher Mathieu,

Ton voyage en chemin de fer t’a permis de prendre le chemin du « faire » pour te lancer dans la réponse, ponçant le papier de ta mine aiguisée.

Ainsi, j’apprends que sous l’auréole du Saint-Léger tu naquis, et qu’à lui tu restes acquis. C’est un signe exquis !

Point tant de poésie dans ma naissance, je naquis sous le signe de la Balance. Résultat : je pèse, je mesure, je cherche l’équité, un but que, depuis quelques temps, j’ai quitté.

Tu me laisses moisir sans la moindre confidence, moi qui attendais que tes mots confits dansent, sous mes yeux baba. J’en suis marrie !

Je plaisante, Mathieu. Tu as donné de la substance, et je sais m’y reconnaître. J’aime bien charrier, c’est sans doute pour cela que j’aime les chats rieurs !

D’ailleurs, en parlant de chat rieur, m’accompagne un chat fou, tel celui du Gaston Lagaffe des bandes dessinées de notre enfance. Je ne sais où donner de la tête, si je le suis du regard, je m’égare.

Ce félin est fêlé. Il s’affale, de son corps effilé, et rebondit sur les rebords. C’est un vrai rébus, que de le suivre.

Mais, à pas et à patte de velours, je m’en viens te parler d’un autre animal que le chat.

Tu cherches toujours l’élan, et tu n’as pas la moindre piste… Je m’en amuse, pendant que tu muses.

C’est normal que la piste soit brouillée, sais-tu… il y a tout un océan et un bois à explorer pour dénicher l’animal. Moi, ça faisait trois ans que je le flairais sans penser l’approcher. Ce n’était pas un furet, mais il courait, il courait… après quoi ? Je l’ignore, et j’aime ignorer.

Oui, mon Ami, je me vautre avec plaisir dans l’ignorance. Elle m’a manqué par le passé, je me rattrape donc aujourd’hui.

Tu furètes donc, et je ne t’aide pas.

Tu me la dois toujours, cette confidence. Je suis entêtée, te dis-je.

A toi l’honneur, donc, de présenter ton bestiaire, ton « best » d’aire, l’aire qui t’entoure, l’air de tes amours (tes amis et tes emmerdes, aussi).

Bien à toi,

Métaphoriquement vôtre,

Vert de Grisaille »

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