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J'ai voulu un amour, j'ai eu plus que ça, j'ai eu la révélation d'un espace privilégié, la définition d'un mot... j'ai changé le "un" pour n'avoir qu'un "l" apostrophe et j'ai compris la signification d'un idéal... j'ai voulu l'amour que j'ai transformé en "mon" amour, le mien, et celui de personne d'autre, j'ai tangué entre bénéficie et accaparement, et je me suis rendue compte qu'une liberté peut aussi se vivre à deux... j'ai opté pour l usufruit d'un fruit défendu, afin de garder, de profiter de toute la jouissance qui m'était offerte

J'ai couché avec l'amour qui lui m'a sautée et je l'ai converti en majuscule, car le véritable AMOUR est capital, il n'est jamais oublié, il est le commencement, comme la lettre plus grande que les autres qui sera toujours en début de phrase... cet amour lui se proclame création et la relation qui s'amorce....

J'ai voulu et j'ai compris que "boire l'amour" ne correspondait pas à l'idée que je m'en faisais, que ce n'était pas une figure de style conforme aux lois que d'autres inventent sur l'amour , ou une simple métaphore incongrue... j'ai saisi qu'un membre aux abois était parfois dur en négociation, et que sa droiture ne l'empêchait pas de se lâcher... comme un jet salvateur d'une source chaude aux vertus innombrables

Je pensais que le sexe dans l'amour était romantique, qu'il s'exprimait essentiellement en mots doux "faire l'amour", qu'il n'y avait qu'une manière de le dire pour rester dans l'amour pour ne pas dévier ailleurs et tomber dans la débauche... j'ai saisi au vol qu'un baiser innocent devenait impropre, dès lors qu'il se réinventait contre un mur en "baiser à grands coups de butoir" pourtant l'amour est propre à la consommation, il est beau et ses vices sont aussi alléchants que sa pureté