Douce nuit

Il dort. J'ai le nez niché dans son cou. J'entends sa respiration régulière à mon oreille. Son souffle est chaud. J'en ai la chair de poule. Son torse se soulève lors de ses inspirations. La lumière filtre par le store clos de la fenêtre. Un raie de lumière bleu vient le frapper. 

Il est beau. Pour moi c'est indéniable. Je n'arrive pas à fermer les yeux. J'ai envie de le caresser doucement, de sentir sa peau bouillante contre mes doigts. Passer la paume de ma main sur sa joue. Enlever la mèche qui barre son front. Mais je ne bouge pas, j'aurais trop peur de le reveiller. Et je ne veux pas le reveiller.

Je veux rester là, dans le noir, à le regarder dormir dans les bras de Morphée. Ses bras m'enserrent. Je m'y sens bien. Il a la bouche ouverte c'est amusant! J'ai envie de l'embrasser.

J'ai de la chance de l'avoir. Là, à une heure avancée de la nuit, collée contre lui, je me rends compte que le destin fait parfois bien les choses. Il a tout bouleversé. Il m'a rendue... meilleure je ne sais pas. Mais heureuse ça c'est sûr.

Il est beau... ça doit être la trentième fois que je me dis ça en lorgnant sur ses lèvres douces et ses yeux fermés. Son menton pique ma joue. C'est agréable. Ça chatouille.

Je souris toute seule. Je le sais, demain il va me sourire gentiment, va me saluer avec un "bonjour toi" d'une voix absolumment suave et sexy, puis il va me demander si je l'ai matté dans la nuit.

Je pourrais pas dire non.

Bien sûr que je te matte, idiot. C'est ta faute. Tu me rends folles. Regarde toi! 

Voilà que je délire. Je rigole. Ça le réveille pas. Il resserre son etreinte, entremele nos jambes. C'est génial comme sensation. Je veux que le temps s'arrête. Je veux rester là pour l'éternité.

Quelle douce nuit...