Du pain

Du pain pour les pauvres, fausses notes et calembours, s'en aller sur les chemins avant que la neige tombe, après ce sera plus possible, on se cachera dans nos logis en bois dans la forêt de nos rêves. Est-ce une image qui se profile au loin ou l'ombre de ton ombre, une silhouette flageolant dans le bleu du ciel sur la mare? Visions terrestres ou lunaires, s'arrêter devant, figés comme un loup prêt à bondir, caresser son pelage, ses flancs, sa gueule, ne pas avoir peur, être confiante. Reconnaître les premières notes d'une musique familière et entraînante, se bander les yeux et goûter la première bouchée d'air froid, cette froideur qui vous pique les joues et vous revigore en une seconde. Le temps passe, le temps est las de tant de soleil, donnez-nous un vrai hiver, un qui pousse les gens dans la neige ou dans les maisons, manteaux et pardessus épais, gants et moufles de mousse bien chaude. Rester sur le chemin, attendre un renne, un caribou, Noël, saint Nicolas, préparer des boules et des guirlandes, des couronnes lumineuses et des pommes de pin pour la table de fête. L'hiver et ses réjouissances est bien plus enrichissant que l'été caniculaire, bien plus beau, bien plus plus. Les dames et leurs beaux atours déambulent dans les rues du centre ville, emmitouflées dans de beaux manteaux, chapeaux et bottines élégantes.

Du pain pour les pauvres, fausses notes et calembours, chercher l'intrus, chercher l'erreur, ces mots me viennent de manière automatique, qu'est-ce qui les lie entre eux si ce n'est le désir de poser des mots sur mon écran lumineux, blanc comme neige, mais bien plus encore, bien plus encore. C'est le matin, il est tôt, pas envie de chercher dans ma tête les raisons des mots que j'écris, trop de choses à faire, à résoudre aujourd'hui.