Écritures sous influences

Paul Robert De La Fauvellerie

https://www.youtube.com/watch?v=2td65Vj3FFY

Jusqu'où peut-on écrire sous neuroleptiques? J'avoue que j'explore, non pas les tréfonds de mon inconscient, mais les limites de ma raison, de mon être cognitif... Bon, j'exagère un peu tout de même...
Je suis en train d'écouter un morceau de Pink Floyd de 17 minutes de long tout en écrivant... Irai-je au bout? Ou peut-être devrais-je abandonner? Ce serait la rage... Mais je suis habitué ces derniers temps....
Une hirondelle fait le printemps, dit-on... J'ai du mal à les apercevoir, ces foutues hirondelles... Comme j'ai du mal à me réjouir du retour du soleil, je me dis toujours que la pluie finira bien par revenir... Il faut dire que j'habite à Cherbourg (du moins à proximité), la pluie fait partie du quotidien...
Les notes de Pink Floyd m'emportent vers un autre monde, un monde où il ne fait ni beau ni froid... Mais ce n'est pas sans émotions pour autant, loin de là... C'est presque comme un voyage hors de soi, et je dois avouer que j'apprécie cette escapade... J'ai l'esprit retourné, les sens à l'envers, je ne sais plus ce qui est bien ou mal... Est-ce mal? Je m'en fiche... Je poursuis l'aventure cosmique intérieure, les instruments sont comme le sillage d'une comète mentale... les choeurs pourraient me servir de mince repère, mais non, je m'extirpe de la mélasse pour rejoindre les étoiles de mon inconscient... Tout pourrait exploser autour de moi, je ne m'en rendrais pas compte... Peut-être est-ce mieux ou alors tant pis? Ma conscience n'en est plus une...
La musique s'arrête, fin du voyage... Je vais continuer au pays de Morphée... 

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