Elle marche

lalice

Elle marche, avance, ses pas s’impriment en traces légères. Elle semble ailleurs, sourde au monde qui s’agite. Faux.

Elle entend, écoute chaque petit bruit, laisse le moindre murmure glisser dans ses veines. Les feuilles tombant de l’arbre, le pneu qui crisse, les mains des amoureux lorsqu’elles se rencontrent.

Elle se promène ; et flotte dans le souffle des gens.

Elle se cache.

Mais quand s’accordent les violons alors elle se réveille. Et elle existe. Légère, éphémère, presque transparente.

Regardez la !

Ecoutez la se dérouler dans votre oreille, elle vous chuchote ce que vous rêvez d’entendre mais qu’on ne vous a jamais dit.

Vous le voyez dans les regards qui changent et disent ce que les mots taisent.

Et lorsque les yeux se ferment et qu’un sourire effleure vos lèvres, vous ressentez.

Comme une goutte qui perle sur la peau. De l’air qui vibre.

Du bruit, du son, de la musique.

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