En thérapie IV

Hervé Lénervé

Saison 6 – épisode 340. Quand je tiens un filon, je l’exploite jusqu’au trognon.

- Bonjour madame L.*. Ça fait longtemps qu'on se connait, nous deux, déjà, n'est-ce pas ?

* Laure Nichaudnichat, 69 allée des azalées. Pigalle, Pardi. 35 ans, auburn, yeux verts. Mensurations : 90- 60-90. Tél. 06.23.57.72.12. Password : Ya+cas Alt.GrosCon. CB code confidentiel 6629.

- Quinze ans, docteur et d'ailleurs à ce sujet, ne pensez-vous pas que je sois guérie ?

- Quels sont vos symptômes, déjà ?

- J'ai peur des pénis.

- Ah oui, mon hystérique d'angoisse de conversion. Très long à soigner, cette merde ! Autrement « la peur du pénis », ça me dit quelque chose. J'ai déjà dû lire ça quelque part, mais là, je ne vois pas. Bref, avez-vous encore peur des pénis, aujourd'hui ?

- Ça dépend ?

- Ça dépend de quoi ?

- Du nombre, docteur. Trois, ça va encore, plus je commence à paniquer.

- On peut donc dire qu'on est en voie de guérison. On a bien travaillé tous les deux. Il faut continuer le combat. Mais, j'y pense et si vous évitiez les lieux à forte concentration de pénis ?

- C'est compliqué, docteur, à cause de mon métier.

- Ah, oui, j'oubliais vous êtes prostituée de profession.

- Non ! Je suis contractuelle, nuance !

- Il n'y a pas de sots métiers. Je dirais même qu'il en faut.

- N'en faites pas trop, non plus ! Et beaucoup de gens ne sont pas de votre avis. Certains exhibent leur vit pour me montrer leur contestation.

Un peu tirée pas les cheveux, cette histoire, non ? Si ce n'est pas tendre la perche aux commentaires graveleux, ça ? Tendre le bâton pour se faire fouetter, (pas retrouvé mon fouet.) Histoire à dormir debout. Sans queue, ni couilles. Etc.

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