EN THERAPIE XXV

- Docteur, j'ai du mal à discerner le mal du bien.

- Déjà, les principes de base. Tout ce qui est interdit par la loi n'est à fortiori pas très bien.

- Merde ! Couper les doigts de sa fiancée pour lui conter fleurette, c'est mal alors ?

- Oui ! Même si on est nul en calcul mental.

- Merde ! On croit bien faire et c'est mal !

- Oui ! Il y a ce qui est répréhensible, puis il y a sa morale personnelle.

- Ouf ! Car, là, j'ai déjà tout coupé et je ne suis qu'à « pas du tout » je vais lui faire les pieds.

- Et si vous demandiez, tout simplement à votre chérie, si elle vous aime ?

- J'ai déjà essayé, sans torture préalable, elles disent toujours non !

- Enrichez-vous de votre histoire personnelle. Demandez à vos parents comment ils se sont rencontrés ?

- Je leur coupe quoi, avant ?

- Rien !

- Ils vont trouver ça louche, non ? Je sais qu'ils se sont connus par leur travail en prison.

- Les visiteurs de prison aident à la réinsertion sociale.

- Non, ils y étaient juste détenus en simple détenus et ils ne se sont jamais réinsérés.

- Coupez, alors !

- Merci ! J'vous doigts combien ?

- Je compte. Allez, 150 euros tout ronds, j'ai bon ?