Etat de choc
mysteriousme
Un gros boum dans son coffre.
La voiture devant enfoncée.
Sa main dans celle du policier. Traumatisme.
Heureusement, elle venait de déposer les enfants à la crèche. Ses jumeaux seraient épargnés. Le conducteur qui lui est rentré dedans fait la tête. Il parle un mauvais français, mais ses yeux verts ne mentent pas. Lui aussi est choqué. Mais c'est un homme : pas le droit de pleurer.
La personne de la voiture de devant a le regard hagard. Elle fait des mouvements de tête en disant à l'autre agent : "J'ai déjà des fragilités au niveau des cervicales : je crois que ça n'a rien arrangé !"
En pleurs, Marianne attend la dépanneuse avec le policier. Humain. Très humain, et empathique, ce grand black.
Sa main dans la sienne lui fait du bien. Son stress ne redescendra pas immédiatement, mais sa présence la rassure.
"Vous savez Madame, il y a du dégât matériel, et vous avez bouché la circulation à l'heure de pointe, mais toutes les personnes impliquées ce matin ont un véhicule correctement assuré. C'est déjà ça. Vous allez bien. Le choc a été important, mais vous allez bien. On ne déclare aucune perte humaine, et les deux conducteurs entre lesquels vous avez été prise en sandwich sont conciliants. Vous allez pouvoir trouver une solution."
Elle avait envie de lui faire un câlin. Elle espérait que Valentin allait arriver dans les minutes qui viennent pour la consoler. C'est dans ses bras à lui qu'elle voulait être pour pleurer tout son saoul.
Emouvant ! Je vois la scène d'ici et je comprends que d'écrire, cette nouvelle inspirée d'une histoire vraie te tenait à cœur !
· Il y a presque 6 ans ·Louve
oui, les images étaient tellement figées alors que la vie grouillait tout autour, c'était dingue !
· Il y a presque 6 ans ·mysteriousme
Le jour de mon accident de voiture, une femme avait grillé la priorité à droite, ce n'est pas ma mort que j'ai vu en face, mais celle de l'homme qui était sur l’échafaudage.
· Il y a presque 6 ans ·Le choc avait été tellement violent que nous allions le percuté.
Aujourd'hui, encore, je me demande comment le père de mes enfants a réussi à l'éviter.
J'ai encore les cris hystériques, de la femme qui était responsable de l'accident, dans la tête.
Je suis resté calme, trop calme, je ne pensais qu'a une chose que le matériel que l'on m'avait placé dans le dos trois semaines plutôt ne sois pas déplacé.
Les pompiers m'ont emmené en coquille.
C'est normal qu'elle est besoin d'être rassurée par Valentin.
Ce qui est le moins c'est de ne pas craqué après le choc, je n'ai pas pleuré, j'y ai même pas pensé.
Bonne continuation pour votre nouvelle.
Lady Etaine Eire
Merci pour ce témoignage émouvant :) Bonne continuation à vous. Et les émotions, ça se gère, chacun à sa façon... A l'époque vous n'aviez pas pensé à pleurer. Peut-être avez-vous pleuré depuis cela... peut-être n'est-ce pas cette émotion qui sort par réflexe quand vous devez exprimer la tristesse ou la peur... Alors c'est certainement par un autre tuyau que ça s'exprime ;) A bientôt
· Il y a presque 6 ans ·mysteriousme
Double boom !
· Il y a presque 6 ans ·D'un coup on se sent tout petit, plus grand chose ! Besoin de respirer à grandes brassées.
dechainons-nous
oui... A vrai dire, cette nouvelle est issue d'un accident que j'ai vu cette semaine. Marianne : je l'ai vue en vrai. En pleurs. Le flic black qui lui tenait la main aussi. Je ne sais pas s'il y a eu des victimes ou pas "dans la vraie vie"... Il n'y en a pas dans ma nouvelle, car j'aime la légèreté de la vie même dans la cruauté et les défis qu'elle nous envoie <3
· Il y a presque 6 ans ·mysteriousme