Etude de cas

Comme cette femme, relativement jeune, relativement obèse et exagérément bavarde. En moins de trois minutes, elle me dit qu'elle avait fait quatorze infarctus, que les cardios lui avaient dit qu'elle n'avait plus que deux mois à vivre et qu'il serait temps de faire un régime.

Ah, les médecins, ils sont cash maintenant. Ils ne te bercent plus d'illusion comme avant. « Mais non, ma petite dame, qu'allez-vous, donc, penser là ? Ne vous faites pas de soucis, on gère. »

Au lieu de cela, le cardio qui l'a reçu, alors qu'elle était accompagnée de ses deux jeunes enfants, aurait dit en s'adressant aux petits : « Il va falloir vous trouver une autre maman, les enfants. » Je me demande si ce n'est pas une grosse mytho la sursitaire.

En trois minutes supplémentaires, elle me dit qu'elle en profitait pour vivre à fond la caisse, qu'elle s'était inscrite chez les pompiers, car les gendarmes l'avaient refusée et qu'elle en pinçait pour un sapeur de 1e classe.

A part cela, je l'ai croisée aujourd'hui dans les couloirs, donc elle était toujours vivante à ct'heure.