Expérience - 11 Les obsessions

jeff-balek

Je ne sais pas si ça vous le fait à vous aussi, mais plus j'écris plus je découvre parfois que mes obsessions n'ont de cesse de réapparaître.

Comme vous le savez je fonctionne par défis.
Le premier tout plaquer pour écrire. Le second se faire éditer. Le troisième, écrire une BD (alors que c'était jusqu'alors très loin de mes intentions initiales). Le quatrième : écrire un roman feuilleton sur un super héros.
Pourquoi des thèmes aussi variés? Pour m'extraire, de mes obsessions, ou plutôt de mon obsession : la liberté. Plus précisément : que reste-t-il à un homme qui n'a plus rien, si ce n'est (peut-être) sa liberté.

Hé bien non. Je dois être un obsessionel.
Les "histoires noires du bout de la rue d'en bas" parlent le plus souvent d'hommes ou de femmes qui n'ont plus rien ou qui perdent tout. Le Plup (ma BD) est un personnage qui n'a rien si ce n'est qu'une seule case. Macadam Gonzo (mais ça c'était évident) est le récit très autobio d'un type qui perd tout, et enfin le Waldganger est un super héros qui se retrouve à poil (au sens symbolique du terme, évidemment).
Aussi sûrement que la gravité fait tomber la pomme, je me retrouve toujours à évoquer, différemment certes, ce même thème récurent sans même que je ne l'anticipe.

C'est dingue ce que l'on se découvre en écrivant, non?

  • Je crois que ce n'est pas une simple histoire d'obsessions, bien-sûr quand j'écris je les vois resortir en creux tout au long de mes histoires mais je m'aperçois que je ne peux m'empècher d'ajouter des éléments de ma vie, comme des indices, par petites touches que je serais le seul à déchifrer. "les écrivains n'ont de cesse que d'écrire toujours le même livre" ? Ouais, ça fout les jetons !
    Ecrire, c'est révéler une part de nous-même, parfois même notre part d'ombre.

    · Il y a environ 12 ans ·
    Stamped 500

    Jean Louis Michel

  • C'est une question qu'il est, à mon sens, inutile de poser. Elle s'impose à toi, s'ancre profondément dans ton histoire personnelle, dans le roman familial la plupart du temps. Mais pour le coup seul Docteur Freud peut accompagner sur ce genre de chemin. Je ne fais pas de prosélytisme, chacun cherche sa voie (voix) avec ça. La raison d'être d'une obsession appartient plus au symptôme qu'à la cause, il me semble donc, de fait, rien ne servirait d'essayer de s'en débarrasser mais plutôt de l'apprivoiser, de reconnaitre son visage (ou plutôt ses multiples face(tte)s.
    En tout cas, je trouve que ce j'ai pu lire de toi trahit des obsessions humanistes et universelles. Elles ne sont pas tournées vers un nombrilisme agaçant et c'est tout un art que j'apprécie :)
    So go on, Jeff !!

    · Il y a plus de 12 ans ·
    Dsc00245 orig

    jones

  • je crois que tu as raison Jones... :)
    la question qui suit : pourquoi cette obsession et pas une autre, hein...?

    · Il y a plus de 12 ans ·
    Manege orig

    jeff-balek

  • Eh oui !! Idem pour moi. Je ne me rappelle plus qui disait que les écrivains n'avaient de cesse que d'écrire toujours le même livre mais il avait foutrement raison. C'est clair que l'écriture a à voir avec l'inconscient but take it easy parce que ce n'est pas donné à tout le monde de maquiller ses obsessions sous différents costumes. Je pense aussi que c'est cela qui fait un auteur, dire la même chose, creuser le même sillon de manière renouvelée. On s'attache aux thèmes développés, ils font écho à notre propre vie, ils incarnent son humanité, sa proximité avec nous. Là, j'en fais un peu des caisses mais j'y crois sincèrement :)

    · Il y a plus de 12 ans ·
    Dsc00245 orig

    jones

  • :) Ca ne te fait pas cet effet là? Ces obsessions qui reviennent sans cesse?

    · Il y a plus de 12 ans ·
    Manege orig

    jeff-balek

  • Merci pour ton exemple.

    · Il y a plus de 12 ans ·
    Photo chat marcel

    Marcel Alalof

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