Expérience tragique à Bucarest

Depuis le début de la grande guerre, de nombreux chauffeurs militaires ont été refroidis au volant de leurs décapotables, décapités par des fils de fer tendus au travers des routes du front, par des troupes embusquées.
Un jeune allemand, Ernest Cziviack présenta à cette époque à Bucarest aux autorités militaires, un véhicule qu'il avait spécialement aménagé, apte à préserver les trachées des soldats face à ce lâche piège tendu.
L'inventeur avait prévu trois outils différents, le premier saisissant le câble l'entraînant à hauteur d'une scie devant le couper instantanément.
Si le câble résistait, la scie l'amenait à son tour devant une paire de cisailles le sectionnant alors.
Encouragé par un premier passage triomphant d'un câble ordinaire, il s'attaqua à un modèle plus gros.
Ce dernier résista à la scie et sous l'effet de la tension, passant par dessus du pare-brise et du volant, trancha instantanément le chef du malheureux teuton.
La tête, encore ceinte de son col de chemise, roula sur la chaussée, tandis que la voiture avec au volant son chauffeur acéphale, finit contre les troncs des six troènes de la haie latérale.

Histoire vraie.