Fin du monde
kelen
Lève ton verre !
Lève ton verre pour un dernier vertige.
Ici on tise et cautérise.
Ici on slame sur les vestiges d'un monde qui crève
2012. Nouvelle ère. C'est la guerre des nerfs.
Il nous reste 180 secondes
Avant la fin du monde.
Ici, on sonde nos propres sons jusqu'à l'onde de choc.
On crise. On crie. On se crispe.
Tu avales mes ellipses et tu revomis les lettres A, I, E et X
A, I, E car ça fait « aïe » quand on lacère nos failles
La lettre X, c'est celle des 99 pour cent qui sont plus de taille
Et qui restent anonymes quand le système est mis sous perf'
Putain, mais foutons le sous codéine !
Et ouais, on défaille tous comme des pantins.
Des pauvres pantins perdus qui se poussent dans le vide
Avide de crever, on s'est résigné à plastiquer nos plastrons
Pour ne plus percevoir nos plaies béantes
Qui nous empoisonnent comme de l'amiante.
J'étouffe avec ce X planté en plein plexus
Et ton sexe qui me percute pour me dire chut..
Lève ton verre !
Lève ton verre pour un dernier vertige.
Ici on tise et cautérise.
Ici on slame sur les vestiges d'un monde qui crève
2012. Nouvelle ère. C'est la guerre des nerfs.
Il nous reste 120 secondes
Avant la fin du monde.
Ici, t'as repeint nos murs.
Soudure. Pour ne plus scinder nos vers et nos armures
On a lardé nos muscles de plaques de fer
Pour protéger notre coeur et nos viscères
Mais toi, t'es sincère?
Quand tu me tiens la main, j'sais bien pourquoi
J'sais que t'as peur de la solitude comme moi j'ai peur de toi
Il nous reste 60 secondes à vivre
Et toi tu veux que je t'ennivre?
Mais j'serai ni ton placebo, ni ton réhausseur d'égo
Moi j'veux voir mes dernières secondes les yeux grands ouverts
Face à face avec mes pairs
J'ai pas besoin de substitut. J'ai pas besoin d'une main tendue.
Lève ton verre !
Lève ton verre pour un dernier vertige.
Ici on tise et cautérise.
Ici on slame sur les vestiges d'un monde qui crève
2012. Nouvelle ère. C'est la guerre des nerfs.
Il nous reste 60 secondes
Avant la fin du monde.
J'suis ici, parmi vous, et vos regards rendent fou
J'ai beau fouiller dans ma mémoire,
Y'a rien qui peut me sauver de cette nuit noire
Y'a 2 minutes j'avais la rage en moi
Y'a 1 minute, j'te disais que t'étais rien
Mais c'est des conneries tout ça...
La vérité c'est que ma vie valse sous vos plumes
La vérité c'est qu'j'ai le poûl qui vacille sous la lune
Moi je rêvais d'un monde plein de mains tendues
Débarassé de la haine des corrompus
Moi j'ai toujours eu le poing levé
Pour un peu d'amour et de respect
Mais j'vois que les secondes s'égrainent
A mesure que grandis leur haine.
Le temps me manque, c'est l'heure du décompte
Il me manque et les cordes rompent
5 secondes... je t'aimais
4 secondes... Ou est notre liberté?
3 secondes... j'ai peur
2 secondes... est ce que c'est l'heure?
La fin du monde est imminente
Et dans ma gorge les grenades se fendent
J'ai levé mon verre...
Pour un dernier vertige.
Mais moi quand je tise, jamais je cautérise.
Ici j'ai slamé sur les vestiges d'un monde prêt à crever.
Et le monde s'est fendu dans mon apparté.
2012. Nouvelle ère. Le système a fait reset.
T'es pas mort. Moi non plus.
J'ai juste ce mal de tête qui trouble ma vue
Car dans mon crâne, y'a encore la Palestine
Et tous ces corps qui s'abîment et se dévitalisent
Car dans mon coeur, c'est le néant
Et j'ai jamais su accrocher tes pulsations à mon excitation
Car dans mes mains, c'est toujours vide
Pas comme les comptes de ceux qui nous président
Car dans mon sexe, ca crie encore et encore
A croire que la violence résonnera jusqu'à la mort
Tout est pareil. Tout est différent.
C'était juste la fin de mon monde, de mon système
2012 et j'ai plus qu'à planter des chrysanthèmes
A la mémoire de mes plaies,
A la mémoire de ces pions
A la mémoire de ce que je tais,
A la mémoire de ce que je fends
2012 a un goût amer.
Peut-être le goût de la Terre.
J'aime ! Dommage pour la fin, cela n'engage que moi, sinon 21/20
· Il y a presque 13 ans ·occi-rcadia
Peut-être le goût de la sagesse
· Il y a presque 13 ans ·Lorsque les plaies commencent à devenir des rides
Et que plus rien ne saigne
Rien qui soit visible en tout cas
Visible par les autres
Frédéric Clément
Des mots hurlés, qui frappent et disent la peur du noir ! Une colère comme du sang qui s'écoule d'une plaie toujours vive ! Merci Kelen !
· Il y a presque 13 ans ·theoreme
merci beaucoup pour vos commentaires ! bonnes fetes à vous tous !
· Il y a presque 13 ans ·kelen
J'adore, çela me rappelle un peu le Raelsan de Orelsan!
· Il y a presque 13 ans ·Line Queen