Fonce Aly, fonce.

Le problème, Aly, c'est que toi, t'es pas faite pour cette vie d'adulte rangée que tout le monde essaie de t'imposer, t'es pas faite pour être rangée dans une case comme n'importe quel étranger. T'as pas la gueule de l'emploie Aly, t'es pas faite pour ça. Et t'auras beau essayer de nous persuader que tu vas t'en sortir, y'a tes maux scotchés à tes sourires. Moi j'crois qu'à force de t'tasser, tu vas finir par te casser, par te barrer, et ce serait moche, ce serait vraiment moche Aly.

Tu devrais pas rester là, à t'demander comment tu vas finir, à t'demander quelle gueule aura ton avenir, tu devrais t'bouger l'cul pour commencer à l'construire. N'attends pas d'avoir épuisé tous tes moyens pour vouloir faire de ta vie quelque chose de bien. Fonce Aly, fonce. Te retourne pas. T'accroche pas à c'passé qui n'voudra que te faire reculer, le meilleur est toujours devant, et même si t'y vas en rampant, l'tout c'est d'avancer Aly, c'est d'avancer.

T'es que la funambule de tes rêves, sur ta vie qui ne tient qu'à un fil, et t'es en train de tout gâcher, en restant ici, à faire comme si. N'attends pas qu'on te colle un arrêt maladie pour insuffisance vitale, montre leurs que t'as la dalle, et qu'ces obstacles, c'est pas demain la veille qu'ils vont t'abattre. Dis-leurs que t'as envie de te battre, Aly, dis-leurs, et surtout fais-le. Tu m'entends ? Fais-le.

Parce que t'en es capable, tu comprends ? C'est fini c'temps où tes démons rythmaient ton existence, y'a pas d'alternative à la sentence, tu vas t'en sortir Aly, j'l'entends dans l'écho de ton rire, dans le bourdonnement d'ton cœur. j'le vois dans le reflets d'tes yeux qui pétillent. J'l'entends ton cœur, Aly, j'l'entends maintenant. C'est lui qui m'dit que t'iras loin. Tout ce que tu as à faire, c'est de tracer ton propre chemin, d'lui prendre la main, et d'partir loin.

Alors, fonce Aly, fonce.