Fous à lier
ysabelle
C'est chaque fois pareil
D'abord, on est normaux
Puis je te regarde
Et nos yeux s'aiment
Puis, accidentellement
On se touche, on s'approche, on se tire
On se tient
On se respire
On s'embrasse
On se mord
On se regarde... encore
On ne dit rien, on laisse le silence
Nous envelopper de sa bulle
Ta respiration se fait plus lente
Je pense au sommeil mais il ne nous gagne pas
Nos bras sont trop faibles pour transmettre
Toute la force qu'on voudrait se donner
On se serre... à en rêver
Les minutes se font lourdes
On va se quitter
Nous sommes des fous
Ancrés dans la normalité.
C'est si vrai!
· Il y a environ 11 ans ·Colette Bonnet Seigue
j'adore je m'y retrouve encore!
· Il y a environ 11 ans ·elisabetha
un yin et yang intense qui vérifie une nouvelle fois la puissance interne de l'évocation par rapport à l'expression manuscrite directe narrative et descriptive , entre pleins et déliés ce qui n'est pas dit surgit en relief sans aucune pesanteur , faudrait-il en définitive s'interdire d'aimer pour s'affranchir des souffrances ? le bouddhisme nierait-il précisément ce qui est consubstantiel à la nature humaine ? l'apaisement vient-il avec l'âge ? les amours sereines sont-elles heureuses ? autant de questions induites et bien d'autres par tes quelques lignes ...voilà donc un poème d'une grande fractalité...une réussite d'après moi...une vraie forme de méditation...merci Ysa
· Il y a plus de 11 ans ·Jean Marc Frelier