Garde à vous ! Acte II.

Hervé Lénervé

Arthur ne m’avait pas demandé d’écrire l’acte II de sa pièce, mais j’ai appris qu’il avait une tendinite de l’index d’écriture… alors, quand on peut rendre service. J’ai repris ma troupe de comédiens.

Acte second

Le rideau se lève. La petite Marie, sur la vieille Remington, se remaquille. Tranquille la petite Marie.

La p'tite Marie – Bien ! Je note donc, que le prévenu battait sa femme qui s'appelait Coulpe.

Le prévenu, (joué par la durite de la chaudière) – Mais je n'ai jamais dit cela, voyons, petite jeune fille.

La t'chiotte Marie – Un peu de fantaisie, quand même, dans ce monde de mous d'la chique.

La durite, contrariée – C'est ma femme qui vous l'a dit ?

 La courte-paille de Marie – Ca ne risque pas ! Vous ne l'avez pas baisée, vous l'avez tuée.

La durite, contrite –  L'erreur est humaine ! Tout le monde peut se tromper, non ?

La naine de Marie – Certes, une vulgaire confusion, confessez-vous donc et avouez que vous l'avez poignardée, étranglée, noyée, cuisinée et mangée.

La durite confite – Mais pas du tout ! Pas du tout ! C'est pas moi ! Je n'ai rien fait !

La riquiqui de Marie – Ne jouez pas l'enfant, tout vous accuse !

La durite contrariée – Mais non, voyons, quel indices pourraient m'accuser, j'ai tout nettoyé, tout prévu, tout planifié dans les moindres ensembles ?

La minuscule Marie – On ne vous parle pas d'indices, on dit que, nous tous, nous vous accusons. C'est suffisant, non ? N'est-ce pas inspecteur !

L'inspecteur en avait profité pour faire une petite sieste, il est joué par Maurice le pedzouille. Il se lève chancelant en renversant la bouteille de pinard.

L'inspecteur Maurice – Oui ! Ordure ! Nous t'accusons ! Affaire classée ! Range ton matos Marie, on a mieux à faire que d'écouter c't'ordure.

Marie Ragaillardie – Pour sûr ! Vient mon flic ! On va baiser.

L'inspecteur Maurice – Attend Marie j'écris ses aveux et je signe le PV il faut respecter les procédures, les grands parents et le petit déjeuner.

La p'tite, p'tite t'chiotte de p'tite Marie – Putain de bureaucratie ! Quel temps perdu à l'amour !

L'accusé présumé coupable – Mais c'est une parodie de justice ! C'est une honte ! C'est un scandale !

Maurice – Ferle ta gueule Jojo, Je ne suis pas Elcabache et c'est tant mieux, car je n'aurais jamais su écrire mon nom, oui, même en palindrome. Passe-lui les menottes Marie !

Marie, marie – Ah non ! Ce sont mes menottes, je ne les prête à personne.

Maurice enjoué, surjouant son rôle – allez ! Fait pas ta radine, Marie ! Tu fais déjà la pute ! ( Puis, il colle une beigne-tarte à l'accusé-coupable  Le coupable-condamné – Eh, je n'ai rien dit !

Maurice – Justement ! C'était à toi de répliquer abruti, mais tu as encore oublié ton texte espèce de caoutchouc de merde !

La durite – Tient prend ça, enculé !

Marie – Où ça ? Où ça ? Je n'ai même pas été prévenue par le prévenu qu'il y avait partouze.

Maurice et la durite, à terre, se battent comme des chiffonniers devant un beau tas d'ordures… prend ça, ordure et ça aussi ordure. La p'tite Marie se mêle à la mêlée en ayant retiré ses vêtements pour ne pas les abimer (du moins, c'est ce qu'elle dira plus tard à son procès.)

Le coupable-accusé-prévenu-condamné est mort dans la rixe, un accident bête, étranglé par sa ceinture de pantalon que Marie essayait d'ôter par le haut.

Moi, Hervé, énervé - Là, je m'aperçois qu'Arthur aurait mieux fait d'écrire lui-même son second acte, tout handicapé qu'il était… Pardon ! Désolé, je ne l'ai pas fait exprès Arthur ! C'est les autres aussi ! Trop mauvais mes comédiens. Ça m'apprendra à ou de (jamais su) vouloir rendre service.

  • Surprise de découvrir ma pièce modifiée. C'est vrai que j'ai un panaris a l'index, qui m’empêche de me curer le nez pendant que j'écris. Or, si je ne peux pas me curer le nez lorsque j'écris, je n'ai plus aucune inspiration. Bravo pour la tienne (euh, on se partage les éventuels droits d'auteur sur la pièce naturellement...)

    · Il y a presque 7 ans ·
    P1000170 195

    arthur-roubignolle

    • Bien sûr, je suis un gentleman, voyons ! Tu garderas les pourboires en plaçant les spectateurs. :o))

      · Il y a presque 7 ans ·
      Photo rv livre

      Hervé Lénervé

  • Sarko a été en garde à vue, pendant 2 jours. Enfin, une semi garde à vue, car il a pu rentrer dormir chez lui. C'est con, Carla n'était pas seule...!

    · Il y a presque 7 ans ·
    10922201 10205502677102091 1480983158 n

    phil-29

    • Si on ne peut même plus compter sur les flics pour garder les escrocs de maris ! :o))

      · Il y a presque 7 ans ·
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      Hervé Lénervé

    • C'est nouveau ça! On a le droit donc de rentrer chez soi le soir quand on est en garde à vue? J'exigerai le même traitement si un jour je le suis, y a pas d'raison! Bon, heureusement, Sarko n'en a pas profité pour aller manger au Fouquet's, manquerait plus que ça!

      · Il y a presque 7 ans ·
      P1000170 195

      arthur-roubignolle

  • Ca c'est fait ;0) Un autre style,une autre vie, mais c'est fai!t!! prendre son pied gauche...pour enjamber les faits ..et se rater...

    · Il y a presque 7 ans ·
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    flodeau

    • Il faut dire que l’équilibriste unijambiste était gauche et n’avait qu’une jambe droite, l’autre était tordue. :o))

      · Il y a presque 7 ans ·
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      Hervé Lénervé

  • Bel exemple d'acte clandestin !

    · Il y a presque 7 ans ·
    30ansagathe orig

    yl5

    • L’Acte clandestin ne serait-il pas le destin d’un clan acté par un greffier céleste ? N’importe quoi, l’autre ! :o))

      · Il y a presque 7 ans ·
      Photo rv livre

      Hervé Lénervé

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