Idiosyncrasie

merielle

Idiosyncrasie

Voilà il est temps, temps pour le terme

L’histoire s’effiloche et ne s’égraine plus

Il est temps pour nos âmes de se sentir repues

Le vide s’empare déjà des maux et néglige la douleur

Il en fait un souvenir, un mirage vécu

J’endosse mon déguisement, le visible, le trompeur

J’en affirme le reflet au cœur des yeux déçus

Puis je m’y mire pour effacer le fond

L’angoisse assassine ronge alors chaque poussière de pensée

Je lui suicide l’amour là où elle le cherche

Mais je ne lui cède pas l’enthousiasme du temps

Car demain j’aurai faim, je n’aurai rien mangé

Je laisserai le plaisir au goût de mes papilles

Pour que mes mots s’offrent encore entre le trop et le peu

Cet idiome qui enivre, qui perd et qui assomme 

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