Il serait temps

Il serait temps d'être un peu impertinent, de faire un pied de nez au destin, une accolade à son cher voisin, lui apporter des marrons, des noisettes. A cinq semaines de Noël, sortir les gants, les chapeaux, se rappeler comme on était bien cet été au bord de la mer. Jamais je n'ai vu celle-ci sous la neige, j'aimerais voir ça un jour. Prendre le premier train demain pour Paris, en haut de la tour Eiffel crier à tue-tête comme la ville est belle. Oublier un livre, un journal dans un café à Saint Germain, jouer au philosophe, à la trompette comme Boris Vian. Sartre et son existentialisme, De Beauvoir et la libération des femmes dans les années 70, en parler comme si on y avait été. Promenade sur les Champs Elysées, boutiques de luxe, vêtements intemporels, bijoux scintillants, on en a plein les mirettes!

Je suis heureuse quand les mystères de la vie restent entiers, ne pas trop savoir, ne pas dévoiler trop de choses, mais rester dans un flou artistique tant qu'il y a encore des créateurs, des rêveurs. Par curiosité on voudrait faire de grandes découvertes, en devenir célèbre, ô vanité des vanités. Rester des gens sans importance, s'endormir au clair de lune et ensemble rêver à des lendemains insouciants.