Insomnies post rupture.

Ces longues soirées, paralysé par un mal perforant, par une nécrose psychique qui nous poignarde lentement la poitrine, non en plein centre mais légèrement à notre gauche. Une douleur pulsatile rythmée par des stimuli sensoriel bien particulier : une musique, une odeur, une chose anodine qui pourtant nous saute aux yeux, aux oreilles faisant émerger des souvenirs incisifs...

Selon un certain W. shakespeare, une chute profonde mène souvent vers le plus grand bonnheur, mais comment savoir à l'avance de quelle heuteur sera notre chute et si nous en survivrons ?

Chacun de nous a son passé renfermé en lui comme les pages d'un vieux livre qu'il connait par coeur et qu'il feuilette lors de ces séances de torture psychique mélancolico nostalgique qui s'invitent quotidiennement ponctuellement au moment fatidique où l'on essaye de trouver le chemin vers le pays de Morphée, au moment où dans la solitude la plus pesante, cambré dans un lit qui nous semble aujourd'hui plus large et plus froid qu'il y a quelques jours encore, notre regard affronte seul, l'obscurité profonde, la noirceur nocturne masquant le réel, le présent qui nous entoure. Telle une marionette, victimisé par notre esprit sadique qui profite de ce vide, ce néant sensoriel pour le substituer par ces images qui s'imposent à nous, ces sourires qui fut un temps, rythmaient nos pulsations.

Et nous divaguons ainsi, nous naviguons, seuls, sur une barque fragile, sur la rivière de nos souvenirs larmoyants.