Insoupçonnable vérité

Jean Claude Blanc

certaines femmes boivent, comme les hommes, mais mauvais genre.... pensées pour ces victimes, qui se cachent de honte, pourtant, cette maladie touche tout le monde

                            Insoupçonnable vérité

La possédée, elle est malade

Ne s'enfile pas de la limonade

Lui faut bien plus de rasades

Part en bordée, pas en balade

Pour tomber dans les embuscades

 

Son héroïque camarade

Se fend encore d'embrassades

Malgré son rire lamentable

Quand elle roule sous la table

 

Devant les femmes, on n'a pas d'armes

Sitôt, beurrées, versent des larmes

Pour faire semblant, d'être humiliées

Insoupçonnable vérité

Alors, il faut donner l'alarme

Pour que se pointent les pompiers

 

Y'en a qui poussent le bouchon

Plutôt, le tire, de son litron

Pochtronnes rondes comme queue de pelle

S'en vantent pas, fouinent les poubelles

 

Mais il faut faire la distinction

Entre celles qui tètent avec passion

Le chibre de leur compagnon

Et les gloutonnes, de canons

 

Entre les 2, ma queue balance

Est très vite faite, la différence

Y'a celles qui font l'amour en transe

Celles qui s'en mettent plein la panse

 

Poids des senteurs, ça me gonfle

Peux pas dormir, tellement, elle ronfle

Tremble carcasse, voile pas ta face

Je suis bon prince, mais tu me les casses

 

Bien beau pécher, pour le plaisir

Moi, j'ai pêché une alcoolo

Des fois, ça tourne au délire

Quand le pinard, coule à flot

 

Ainsi médite, le saint JC

Sacré messie, un peu maso

Qui par miracle, voudrait changer

Soudainement, le vin en eau

Chemin de croix, c'est inutile

La bête qu'habite, cette dame fossile

Lui met le diable dans la peau

Tirer un coup, c'est à l'hôtel

Boire beaucoup, c'est le bordel

De toute façon, c'est pas mortel

La coupe est pleine d'infidèles

Faut l'avaler, même à l'Autel

La fière donzelle, remplie d'orgueil

Qui se pavane dans les salons

Pourra jamais faire son deuil

De ses extras, saints, ses millions…

Tombent en ruine, ses illusions

 

De mélanger, alcool, cachetons

Appel à l'aide, ou digression

Elle inverse tout, juste pour faire chier

Ses défauts vous les attribuent

Même si elle se saoule, à dégueuler

C'est encore vous, qu'avez trop bu

Vous refait le coup « t'es formidable »

Elle pense surtout « t'es fort niquable »

N'en jettes plus, hagarde poissarde

Titube trop bien, et il me tarde

Bander à part, être sur mes gardes

 

« La petit'Bill, elle est malade » 

D'Alain Souchon, cette balade

Je l'ai reprise à ma façon

Pour te projeter, bref horizon

Manque qu'un geste, pour pas couler

Se faire désherber, pas compliqué

Si tu veux pas, tu vas noyer

Ton fier orgueil, ta vanité

En consommant à satiété

 

Se justifier, ça sert à rien

Ton justicier, c'est le destin

Mieux vaut mourir rassuré

Que de survivre, d'alcool stressé

 

Tu as le foie qui se dégrade

Et le cerveau en marmelade

Bien sûr, j'ai tort, d'avoir raison

Intoxiqué, de mes sermons

Insoupçonnable vérité

En philosophe amateur

Te la dédis, sincérité

De flatteries, n'ai pas l'humeur

Métier d'AS, recommencé

Libère, les êtres de leur chaine

Que cette histoire, ne soit pas vaine

Drogue dure, drogue douce, pareil au même

Nous empoisonnent, jusqu'à la haine    JC Blanc  décembre. 2014 (des femmes qui sombrent)

Signaler ce texte