"IRONIE DU REQUIN"

IRONIE DU REQUIN

Un océan, un Capitaine

Un galion volant sur les vagues

Au loin, une quête incertaine

En poupe, un sillon en zigzag

Le chemin sera long, fiston

Pour obtenir ce qu’on mérite

Sans privilèges, sans pistons

Sans vivr’ de ceux dont on hérite

Tu sauras t’en sortir, c’est sûr

Petit malin

Car dans ton sac y’a du bromure

Et du requin

Ce n’est pas de la compassion

Ni du chagrin

Que tu obtiendras des biftons

Ou du terrain

Un pas de géant, La Conquête

D’une amoureuse mal lunée

Une renommée aux trompettes

Plus mal embouchées qu’adulées

Le chemin sera bon, mon grand

Loin du cœur et loin de ses yeux

A l’encontre d’un guet-apens

Plus ordinaire qu’ambitieux

Tu sauras t’en sortir, c’est sûr

Petit malin

Car dans ton sac y’a du bromure

Et du requin

Ce n’est pas de la compassion

Ni du chagrin

Que tu obtiendras des biftons

Ou du terrain

Une mère, une terre ferme

Ou un père aussi bon soit-il

Un humain, jamais, ne s’enferme

Quand il se veut fourbe et subtil

Le chemin sera long, mon fils

Tel un paon lent dans un élan

De fierté imbue d’artifices

Pour devenir un requin blanc 

Tu sauras t’en sortir, c’est sûr

Petit malin

Car dans ton sac y’a du bromure

Et du requin

Ce n’est pas de la compassion

Ni du chagrin

Que tu obtiendras des biftons

Ou du terrain

Un adieu, un salut sommaire

Un Au revoir est inutile

Et tout est à revoir et mer-

De à toutes les pensées futiles

Le chemin sera ton chemin

Et tous les aléas feront

De toi le plus puissant requin

Dans cet aquarium à planctons

Tu sauras t’en sortir, c’est sûr

Petit malin

Car dans ton sac y’a du bromure

Et du requin

Ce n’est pas de la compassion

Ni du chagrin

Que tu obtiendras des biftons

Ou du terrain.

           Le 06/11/12.

                              Pascal GERMANAUD