J'avais garé ma caisse pas trop loin de la ville, un p'tit patelin près de vertes fulgurances. Les bruits citadins ne me parvenaient guère, alors je préparais le champ de mon vagabondage. Je devinais la belle capitale endimanchée à souhait et vibrante de ses nuits, rythmée d'autres quotidiens où j'accrocherai un sourire, le même que celui répété dans le rétroviseur. Je trépignais de voir ses trottoirs animés, la humer dans la foule et puis vous rencontrer vous, mes amis, toucher vos mains joyeuses... Mes soucis de transports envolés, j'avais choisi ma tenue de licorne pour venir partager vos yeux dans mes bouquins et les miens dans les vôtres. Mais au moment de descendre sur le pavé taquin, des rumeurs et des cris sont venus se jeter aux pieds d'un grand naufrage. Une vague poisseuse faite d'horreurs et de drames a jailli sous mes yeux. J'ai voulu soutenir vos corps et puis sécher vos larmes, mais il est déjà tard, le sang dans la rigole emporte ma raison ...
Ce que j'aime, c'est cette façon de frôler le sujet. Se l’approprier sans faire dans le pathos. Faut-il écrire l'horreur de ces derniers jours ? Oui, clairement pour ne pas oublier. Faut-il pour autant user de mots barbares et de détails glaçants ? Non. Votre texte est réussi, bravo !
merci Benjamin pour ce commentaire si près de mes mots, oui les mots n'ont pas besoin de retranscrire les cauchemars que nous faisons la nuit quand nos petites lumières intérieures s'éteignent. Ecrire permet de tout rallumer ...
merci pour ce passage près de ce Paris dévasté et les cœurs des parents anéantis ... Le droit à la différence devrait être notre hymne à toutes et à tous ... que chacun amène sa lumière là où bon lui semble ... si danser chanter écrire dire devient dangereux, il nous faudra résister à cet envahisseur qui bloque nos sourires ... oui je sais j'en ai encore mis une tartine mais si les mots reviennent autant les utiliser . Merci Julia
Touchant Marie. J'ai tout lu sur MSN. Mais pas ce matin (pour moi). Comme tu le disais toi-même, certaines personnes sont méchantes. Alors pour la France et Paris, ma minute de silence + Sue
Ce que j'aime, c'est cette façon de frôler le sujet. Se l’approprier sans faire dans le pathos. Faut-il écrire l'horreur de ces derniers jours ? Oui, clairement pour ne pas oublier. Faut-il pour autant user de mots barbares et de détails glaçants ? Non.
· Il y a presque 9 ans ·Votre texte est réussi, bravo !
Benjamin Katagena
merci Benjamin pour ce commentaire si près de mes mots, oui les mots n'ont pas besoin de retranscrire les cauchemars que nous faisons la nuit quand nos petites lumières intérieures s'éteignent. Ecrire permet de tout rallumer ...
· Il y a presque 9 ans ·Marie Guzman
j'ai fait ma minute de silence toute la semaine, mais j'ai lu votre texte et beaucoup d'autres. Allez, essayons d'oublier
· Il y a presque 9 ans ·julia-rolin
merci pour ce passage près de ce Paris dévasté et les cœurs des parents anéantis ... Le droit à la différence devrait être notre hymne à toutes et à tous ... que chacun amène sa lumière là où bon lui semble ... si danser chanter écrire dire devient dangereux, il nous faudra résister à cet envahisseur qui bloque nos sourires ... oui je sais j'en ai encore mis une tartine mais si les mots reviennent autant les utiliser . Merci Julia
· Il y a presque 9 ans ·Marie Guzman
Juste, je pleure...
· Il y a environ 9 ans ·Thierry Dellac
demain en souvenir des houles océaniques et parce que la tristesse doit s'effacer tu trouveras d'autres voies ... voix ...
· Il y a environ 9 ans ·Marie Guzman
Biz
· Il y a environ 9 ans ·carouille
Merci Carouille ... pour cette lecture
· Il y a environ 9 ans ·Marie Guzman
Touchant Marie. J'ai tout lu sur MSN. Mais pas ce matin (pour moi). Comme tu le disais toi-même, certaines personnes sont méchantes. Alors pour la France et Paris, ma minute de silence + Sue
· Il y a environ 9 ans ·suemai
merci pour cette lecture Suemai ... ton soutien de l'autre côté de l'océan me parvient jusqu'ici ...
· Il y a environ 9 ans ·Marie Guzman