J'attends l'oubli

zembra

La nuit je me maquille de travers

m'enroule de barbelé

et lèche la poussière la nuit

Je suis un monstre qui attend l'oubli, rumine l'abandon et remplit les heures avec le seau des souvenirs 

La nuit je mâche les mégots

me brûle les cils

puis me dépiaute le corps la nuit

Je me tiens nue devant ma fenêtre et attends l'orage du néant pour m'envahir. Je prends ton déluge puis le silence et les éclats de verre sous la peau

La nuit moi je suce ton souvenir la nuit, j'écris le vide et fais l'amour aux inconnues. Et quand par hasard je me croise dans un miroir, de mes yeux s'écoule le miel du dépit. 

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