Je la sens

Je la sens.
Je la sens au fond de moi.
Au fin fond de mon cœur.
Dans les abysses de mon âme.
Elle existait là où il y avait tout un désert.
Elle subsistait là où tout était mort.
Elle y existe encore.
Elle s'y trouve encore.
Mais là où elle est, s'est transformé en paradis, en Eden. Et j'ignore si c'est ce qu'il me faut.
Là dans mon cœur, là où elle est, tout a changé. Et je ne sais comment le prendre.

Je la sens.
Je la sentirais toujours.
Au fond de moi et.. Sur le bout de mes lèvres.
Elle existe et j'existe pour son être.
Je ne vis que pour sa vie et pour les doux mots qu'elle débite. Elle est belle.
Elle l'est toujours.
Elle est l'idyllisme incarné. Mais elle ne le sait pas.
La rose fanée et la lune sacrée.
Un souvenir oublié et un ciel étoilé.

Là au fond de moi, elle demeurera.
Une image gravée sur ma peau, marquée sur ma chair.
Une âme et un être.
Des yeux et des lèvres.
Un visage et un corps.
Des sourires et des rêveries.
Un cœur et l'extase.
Un toucher et la jubilation.

Je la sens.
Au fond de moi.
Elle est belle.
Très belle.
Elle ne m'appartient pas.
Mais je lui appartiens.

Je la sens.
Au fond de moi.
Là où régnait le désert.
Là où le vide, là où le trou noir de mes spleens.

Au fond de moi.
Dans les galaxies de mes pensées.
Dans l'univers de mes songes.
Elle est encore là. Elle ne disparaîtra jamais.

Je la sens.

Au fond de moi.

Tout au fond.
Là où j'ai cru que la lumière ne pouvait arriver.