Je me souviens

goodcyrilwriting

Impossible amour

Fin de semaine. Corps fatigué. Je lis. Seul dans mon lit. Chambre simple, des meubles qui ne m'appartiennent pas, des matelas parterre, quelques cartons. Un homme passionné par les déménagements. Bientôt un pro, peut-être. Non, il tient trop à sa santé, à son dos.  Comment planter rapidement un décor.


Mon livre est sympa. Henri Miller. Des liens au sexe dans cette vie. Je ne pense à rien. J'essaie. Essayez, c'est bon.


Quand je me souviens.

Je me souviens de toi, de ton long corps, de ta démarche gainsbourienne, de les longs cheveux, de tes os du bassin vifs et saillants, de ton sexe rien qu'à toi, tes jolies petites fesses, tes petits seins délicieux.

Ça, c'est ton physique.

Je me souviens aussi de ton esprit, de ton allure, de ton intelligence, de ta tolérance, de tes valeurs, de nos mille mails, nos mille mots, c'était bien, c'était beau.

Je me souviens que tu aimais ma douceur.

Je me souviens de nos promesses. Trop nombreuses.

Je me souviens que tu as toujours été là pour moi avant que je te rejette violemment. Tu étais là quand le monde s'est écroulé pour moi, perte d'emploi, d'amante, en même temps, évidemment. Tu as su me faire me recentrer sur l'important. 


Je pensais que tu étais la femme de ma vie.

Faut pas m'en vouloir.

Je n'ai pas pu me convertir,

C'était trop différent de moi.

J'aurais aimé être ton mari, ton protecteur, ton tout, mais la religion, je n'ai pu que dire non.


Je me souviens de ta fougue.

Mon esprit est libre et fou, comme au premier jour où tu es venue à ma rencontre.

Je me souviens de ta culture, de ta façon de voir les gens, les comportements humains, la vie. Tu es une femme superbe. Une femme rare. Je pense que ta vie sera digne et que tu laisseras des chefs-d'oeuvre sur ta route.

Je suis fort, mais je n'ai pas peur de dire que tu me manques.

Je me souviens de tout, Manel.



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