Journal (1)

ernestin-frenelius

J'éditerai la suite si vous en faites la demande

Le 30 novembre 2013 à 21h35 j'ai écrit :

Encore une pénible journée à vivre avec mon joug. Hier soir, après être passé chez le collègue François, lui avoir ramené du tabac et avoir bu une bière en discutant avec lui, j'ai été au bistrot, au Savon d'Hélène. Seul au comptoir du bar plein, j'ai écrit un poème qui en dit long sur la bière que j'ai bu et sur celle que je boirais un peu plus tard, à L'Artichaut. Je le savais, je ne le voulais pas. Ça me faisait chier d'être de mieux en mieux au fur et mesure que j'en buvais.

À L'artichaut, j'ai joué au billard avec un type sympa mais vraiment relou parce qu'il parlait trop et jouait pas assez vite. Il arrêtait pas de me seriner que je n'avais pas l'air d'aller très bien. Invariablement, je lui rétorquais que ce n'était qu'une impression qu'il avait. Il jouait bien. J'avais envie de gagner. On n'a pas fini la partie. J'ai trouvé la force d'arrêter à temps et de l'envoyer paître pour aller prendre le dernier tram. J'avais même ménagé les quelques minutes nécessaire pour avoir le temps de passer au doner-kebab m'acheter une dernière bière. Je n'ai pas bu tant que ça par rapport à d'habitude. Mais je ne veux plus. Ça m'a taraudé toute la journée.

J'ai quand même commencé celle qui doit-être la dernière relecture de mon roman. J'en ai relu 25 pages sur les 283 que j'ai écrites. J'y parle beaucoup de boire. Tout simplement. Il n'y a rien de plus à en dire. Maintenant je vais vers la ville. Ai déjà bu un verre de vin puis un demi-litre de bière. Celle là je n'en voulais pas. Je peux pas me sevrer à la dure, je sais que c'est dangereux. Finalement, je vais à l'anniversaire Jan. J'avais envie d'y aller mais avais décidé que je n'y irais pas. J'y boirai. Je veux que ce soit modérément. Je n'y arriverai pas. Ça me décevra. Demain je ne sais pas. Je veux que l'envie parte. Elle ne sera pas partie. Ce matin après m'être levé, sur un moteur de recherche j'ai tapé : «baclofène médecin prescripteur Strasbourg ». Ça m'a mené sur un forum. Sur lequel il faut s'inscrire et envoyer un message à l'un des administrateurs pour qu'il nous refile les coordonnés de l'un des toubibs. Je ne l'ai pas fait. Je ne sais pas pourquoi. Je n'aime pas ces forums là. Mais j'ai envie que l'envie passe. Mon prochain rendez-vous chez l'addictologue ne sera que dans plus d'un mois et d'ici là je sais que l'envie ne passera pas…  

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