Justine

J  e l'imaginais ainsi, fraiche, mutine
U  ne fille pas comme les autres, coquine
S  e livrant perchée sur ses bottines
T  alons aiguilles et la jupe bleu marine
I  rréelle, unique, la courbe libertine
N  i femme enfant, ni androgyne
E  lle déambule en cœur praline

E  st-ce une funambule, une fleur divine
N  ymphette du temps qui s'incline

P  ar delà les regards d'alabandine
A  ube de grenat, cœur d'aubépine
R  ien ne saurait masquer l'âme câline
U  ne hirondelle, une reine-ballerine
R  ayonnante dans ses atours, sublime
E  lle étincelle nullement anodine

N  i calomnie, ni poison, ni toxine
U  ne rose de printemps, un parfum violine
I  l n'y a aucune autre pareille, déesse tsarine
T  oute la grâce d'un fleuron qui nous illumine