La Butte Montmartre.

Yvette Dujardin

La butte Montmartre domine tout le territoire alentour. Un Prieuré est crée sur la Butte en 1906. A partir de 1820 des artistes peintres s’installent sur la colline de Montmartre. Plusieurs d’entre eux vont devenir de grands maitres de leur art. Ensuite le quartier Montparnasse puis Saint germain des Près prennent le relais. Pour autant il en est resté que Montmartre (ainsi la Place du Tertre) est devenu et est resté un des premiers sites touristiques de Paris.

Je remonte de la station de Metro des Abbesses, déjà son style Art Déco du début du XXème siècle, me mets dans l’ambiance. Je vais faire l’ascension de la Butte Montmartre. Je monte vers le sommet par la rue Ravignan qui permet d’accéder à la rue Norvins. Ce carrefour avec la rue des Saules et la rue Saint Rustique est caractéristique et j’ai l’impression d’être dans l’ancien village de Montmartre.

Norvins et ses vendeurs de peintures et autres souvenirs sur Paris et Montmartre. Enfin, je débouche place du Tertre, désormais le domaine des peintres et dessinateurs. Je circule parmi eux, admire leurs œuvres, mais ne peut m’empêcher de rêver à ceux qui les ont précédés.

Renoir qui peint le Bal du Moulin de la Galette, puis Vang Gogh qui lui peint le Moulin, Pablo Picasso  qui au début de sa carrière à aussi peint le Moulin. Lui à fait fortune de son vivant tandis que Vang Gogh à tellement galéré, buvant comme Toulouse Lautrec de l’absinthe, payant ses verres et sa nourriture avec ses toiles, puis la folie le gagnant, se coupa l’oreille, se peignant lui-même ainsi. S’il pouvait revenir et voir comment ses toiles valent maintenant, peut être se couperait’ il l’autre.

Au début du XXème siècle, une baraque qui s’appellait le Bateau-lavoir, servait de logis à des peintres, qui n’avaient pas un sou, Picasso, Braque, Van Dongen, ect… depuis détruit par un incendie, c’était place Emile Goudeau.

Courageuse, enfin je vais essayer de prendre l’escalier pour arriver à la Butte Montmartre, qui s’élève à 100 mètres au dessus du niveau de la Seine.  La pente est abrupte et les touristes me font un petit signe d’encouragement, du Funiculaire. C’est dur, malgré la rampe, je dois m’arrêter pour souffler de temps en temps. Mais j’y suis arrivée.

De la terrasse de la Basilique, j’ai une très belle vue sur Paris. Beaubourg, Notre Dame de Paris et le Panthéon. Après bien m’être imprégnée de l’atmosphère, (atmosphère, est ce que j’ai une gueule d’atmosphère) dirait Arletty. Je descendis donc, cette fois avec le Funiculaire. Je dois garder des forces pour le quartier de Pigalle, situé au pied de le Butte. Mais ce n’est plus l’image de Pigalle, c’est devenu inintéressant. Tout ce qui existe (sex-shop, spectacles porno…) n’a rien d’original. Mais il reste le fameux Moulin Rouge, et j’imagine, Toulouse Lautrec regardant la Goulue faire son cancan. Il ne reste que des filles de joie, joie qu’elles n’ont pas, la plupart étant venue de l’Est, ou d’ailleurs.

Je pense à ceux qui y sont né, Gabin, Malraux, Jean Renoir, Michel Sardou, Maurice Utrillo, Jean pierre Cassel. Puis ceux qui y ont vécu, Marcel Aymé, Berlioz, Braque, Dalida, Jean marais, Céline, Marcel Carné, Clémenceau, Nougaro, Bruant, Prévert, etc…

Comme j’aurais aimé vivre en ce temps là, malgré les galères, surtout pour les femmes, mais à notre époque, n’avons-nous pas notre lot de galères, avec le coup de la vie.

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