La chance bleu

Lutécia Cendrelle

Qu'ai-je fait mon amie de ce serpent vaillant

Qui se dressait jadis pour les yeux des gonzelles

Gourmandines joyeuses, qui fuyaient loin devant

Pour conserver frileuses, leurs âmes de pucelles.


J'ai ce jour avec l'âge, un vers un peu moins fou

Des mollesses incongrues qui vous rendent rieuse

Vous oubliez la hampe au profit du bambou

Soignant ses feuilles pâles en étant si heureuse.


J'ose vous avouer qu'en guise de fleur bleue

J'ai trouvé mon bonheur, pilule pour la cour

Une perle pour le cœur, je vois la vie en mieux

Retrouvée la baguette ; magique est le tambour.


Nos corps sont possédés jusqu'au petit jour

Et ma tige dressée ne veut jamais faiblir

Alors dans le jardin, je vais cueillir l'amour

Et dans un soliflore, le poser sans faillir…

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