La conspiration du silence
Jean François Joubert
Notre père qui est au cieux parles-tu de tes voyages ?
Maintenant…
Le silence virtuelle danse ses murmures vagues
Et moi, j'invite, j'invente, et ma route est vraie
Je calcule pas mes reins, ceux de Torento
Tu auras toujours besoin de revoir les embruns
De Brest et d'ailleurs...
Tu as vu toute les mères et la mienne est au port
Voile ferlée, les yeux bleutée
Comme tu l'aimais,
Cette mer ! Qui pleure !
Notre père qui boit de l'eau, pleure au ciel
de tes silences...
Tu auras toujours besoin de revoir les embruns
Maintenant
Que je suis majeure et pas musicien
La clef, je l'ai, je l'ai jetée
Sur les bords du quais
J"aurais toujours besoin de revoir les embruns
Toi, mon père, papa, tu as vu tant de mystères,
Sur l'Océan déchaîné, abandonné à la veille
Tu chantais ce refrain
De capitaine sans voilier, tu allumais tes yeux
Le feu brillait à mille milles de nos jeux
Et les oiseaux planaient,
Et les oiseaux planaient,
J"aurais toujours besoin de revoir les embruns
En désirs d'ailes ! En désirs d'îles
Le vent violent soufflait sur ta coquille de noix
Pas une bouteille de vin à jeter
Pas un mot au fond de la cuve
Et des poissons volaient
Quand mère poussait, cris et volets,
Toi tu tenais le doute, du sac à main
Violet
Père qui est aux cieux, anxieux
Tu as omis de donner le parchemin de la vie
Tant tes silence offenses, le gamin qui se perds,
Oh père, oh, père !
Pourquoi garder le secret de tes visons nocturne
Tour à tour chevalier, roi ou laquet
Je sais, oui, tu rêvais, et moi voile haute
L'écoute au taquet, je cirais le plancher
Un voie d'eau a colmater, des dauphins
En paquet, cadeaux, des dauphins qui
Des dauphins qui
Dansaient…
Dansaient…
J"aurais toujours besoin de revoir les embruns !
Toi, mon père, papa, tu as vu tant de mystères,
Sur l'Océan déchaîné, abandonné à la veille
Tu chantais ce refrain
De capitaine sans voilier, tu allumais tes yeux
Le feu brillait à mille milles de nos jeux
Tout autour des dauphins, une tour, un phare
Et les oiseaux planaient,
Et les oiseaux planaient,
Des pions sur l'Océan de mes seize ans
Des pions sur l'Océan de mes pensées
J"aurais toujours besoin de revoir les embruns
Notre père qui est au cieux parles-tu de tes voyages ?
Maintenant…
Moi, je te retrouverais pour parler de ce naufrage
Celui de Ouessant, celui de mes veines
Du pas de chance, du pas de danse,
En vie, en ville, je contredanse, et j'm'en balance
tant les dauphins et que les oiseaux vont bien
je suis gaie !
J"aurais toujours besoin de revoir les embruns
De nos villes...